Les soupçons de discrimination au préjudice d'élèves d'un lycée juif parisien lors d'un examen de fin d'études n'ont pas été confirmés par l'enquête administrative lancée par la ministre française de l'Education Nicole Belloubet, a indiqué jeudi soir son ministère.
Les éléments recueillis "ne permettent pas de conclure que les élèves du lycée Yabné auraient subi une quelconque discrimination en raison de leur religion supposée ou de leur établissement d’origine", indiquent les résultats de l'enquête du ministère de l’Education.
"Si certaines élèves ont pu connaître des notes plus faibles à cette épreuve très spécifique du Grand oral qu’à celles d’autres épreuves écrites dans les mêmes matières, rien n’établit que ces notes attribuées par un jury souverain l’auraient été pour des raisons autres que la maîtrise ou l’absence de maîtrise de cet exercice par ces élèves", ajoute-t-il.
Ces élèves passaient une épreuve du baccalauréat, diplôme national sanctionnant en France la fin des études secondaires, avant le cursus universitaire.
La ministre de l’Education Nicole Belloubet avait demandé l'ouverture d'une enquête, "à la suite de signalements concernant une quinzaine d’élèves du groupe scolaire" privé juif Yabné à Paris.
De manière générale, "173 candidats ont passé le grand oral en physique-chimie" dans un centre d’examen parisien et "la distribution des notes ne montre pas de distorsion majeure pour les élèves du lycée Yabné", selon les conclusions de l'enquête.
Caroline Yadan, la députée de la 8e circonscription des Français de l’étranger fraîchement élue, n’avait pas hésité à se fendre d’une diatribe sur Radio J, contre “la responsabilité de la gauche dans la montée de l’antisémitisme” autour de ces fausses rumeurs.