Présentant les grandes orientations de sa politique pour l'année à venir à l'occasion de son discours de rentrée, M. Sánchez a confirmé que Madrid comptait maintenir sa position très critique vis-à-vis d'Israël dans sa guerre contre Gaza.
Cette guerre a fait au moins 40.861 morts dans l’enclave, selon le dernier bilan du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas.
M. Sánchez, dont le gouvernement a reconnu le 28 mai l'Etat de Palestine, en même temps que l'Irlande et la Norvège, a également annoncé que "le premier sommet bilatéral entre l'Espagne et la Palestine" aurait lieu "d'ici à la fin de l'année".
"Nous allons continuer à appuyer le peuple gazaoui, à soutenir l'UNRWA (l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens), à faire pression sur Netanyahu à la Cour pénale internationale", a-t-il déclaré.
Le procureur de la CPI, Karim Khan, a demandé en mai des mandats d'arrêt contre M. Netanyahu et son ministre de la Défense Yoav Gallant pour des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité présumés commis dans la bande de Gaza.
En outre, l'Espagne s'est jointe, comme d'autres pays, à la procédure intentée fin 2023 par l'Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de Justice (CIJ), la plus haute juridiction des Nations unies, pour violation présumée de la Convention de l'Onu sur le génocide de 1948.
"Nous allons resserrer nos liens avec l'Etat palestinien que nous avons récemment reconnu", a poursuivi M. Sánchez, qui a précisé que le premier sommet bilatéral hispano-palestinien devrait donner lieu à la signature de "plusieurs accords de collaboration".
Même si M. Sánchez avait pris soin de dire que la reconnaissance de l'Etat de Palestine n'était prise "contre personne et encore moins contre Israël", cette décision a entraîné une détérioration supplémentaire des relations entre les deux pays, qui sont actuellement au plus bas.