Les faits s'étaient déroulés lundi à un point névralgique de la route menant de Nouméa / Photo: AFP (AFP)

La personne décédée est un homme de 26 ans blessé à la tête par un projectile balistique, a précisé samedi le procureur de la République de Nouméa dans un communiqué.

Les faits s'étaient déroulés lundi à un point névralgique de la route menant de Nouméa, chef-lieu de la Nouvelle-Calédonie, à l'aéroport international, longtemps bloquée par les indépendantistes.

Selon la version des gendarmes relayée par le procureur Yves Dupas, ces derniers ont fait usage de leur arme après que leur voiture de location, qui porte un impact de balle, a été percutée par un pick-up.

D'après les premières constatations médico-légales, "la présence dans la boîte crânienne d'un projectile métallique" a provoqué plusieurs fractures ainsi que des lésions cérébrales importantes, a souligné le procureur.

Une autopsie a été ordonnée par le parquet et les investigations se poursuivent, selon le communiqué.

Lundi, le procureur avait annoncé avoir ouvert une enquête confiée à la Section de recherches de Nouméa pour "tentative de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique".

La Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT) de Païta, indépendantiste, avait donné une autre version des faits. Selon celle-ci, qui accuse "les milices", ce sont des automobilistes qui ont profité du déblaiement de la route par les forces de l'ordre pour passer "à vive allure en ouvrant le feu avec des balles réelles sur nos jeunes positionnés aux abords de la route".

"J'ai une pensée particulière pour ce jeune de Païta qui vient de nous quitter et dont je connais les parents, qui sont issus de la grande chefferie de Païta", a déclaré le président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, Louis Mapou, samedi lors d'une allocution.

Depuis le début de la crise le 13 mai en Nouvelle-Calédonie, née de la contestation par les indépendantistes d'un projet de réforme constitutionnel du corps électoral, huit personnes ont perdu la vie, dont deux gendarmes.

AFP