Niger: la France a été sollicitée pour libérer le président Mohamed Bazoum dès le début (Others)

"Quand on a compris, dans les premières heures, qu’il s’agissait vraiment d’un coup d’Etat, le premier ministre par intérim Massaoudou a demandé, tout à fait normalement, l’appui de la France, raconte ce conseiller qui a requis l’anonymat. La France a demandé qu’il y ait une autorisation écrite.", rapporte le quotidien français dans son édition de samedi.

Ce sont les putschistes eux-mêmes qui l’ont affirmé dans la nuit du 30 au 31 juillet. Lisant un communiqué à la télévision nationale, Amadou Abdramane, colonel-major de l’armée de l’air devenu le porte-parole de la junte, déclare ce soir-là que « dans sa ligne de conduite allant dans le sens de la recherche des voies et moyens pour intervenir militairement au Niger, la France, avec la complicité de certains Nigériens, a tenu une réunion à l’état-major de la garde nationale du Niger, pour obtenir des autorisations politiques et militaires nécessaires », précise le même média.

Lors de cette rencontre, poursuivait le porte-voix des "putschistes", Hassoumi Massaoudou, ministre des Affaires étrangères de Mohamed Bazoum agissant en tant que premier ministre par intérim, a signé un document qui « autorise le partenaire français à effectuer des frappes au sein du palais présidentiel afin de libérer le président de la République du Niger pris en otage ».

Un texte similaire a également été paraphé « au nom du chef d’état-major des armées », par le colonel-major Midou Guirey, commandant de la garde nationale du Niger, selon le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP).

AA