"Ils ont vraiment parachevé le grand nettoyage social juste avant le commencement des JO", a commenté Paul Alauzy, coordinateur Médecins du Monde et un des porte-parole du Revers de la médaille qui alerte sur l'expulsion des populations précaires de Paris en amont de cet événement.
Mercredi matin, les forces de l'ordre sont intervenues pour démanteler deux campements de migrants regroupant 150 personnes au niveau du pont de Flandres et 80 personnes vers le pont de Stains, le long du canal Saint-Denis dans le nord parisien, a rapporté Médecins du Monde.
Les autorités avaient procédé la veille au démantèlement d'un autre campement, cette fois-ci le long du canal de l'Ourcq, près de la porte de Pantin, où résidaient environ 200 à 250 personnes, selon les associations.
"Là en seulement trois jours, on peut estimer que 500 personnes ont été évacuées. C'est sur les secteurs du quai d'Austerlitz, les bords du canal de l'Ourcq et aussi du canal Saint-Denis", a déclaré à l'AFP Paul Alauzy.
"Il y a eu des propositions vers les SAS (Sas d'accueil temporaire) régionaux, qui ont très peu été acceptées. Il y a eu plein de propositions vers ce qui s'appelle des sites tampons, des CAES (des centres d'accueil et d'études de situation), des centres de tri d'Ile-de-France", a-t-il ajouté.
"Avant il fallait répondre à des conditions drastiques pour y accéder. Et là, tout le monde pouvait y accéder. Donc là avant les Jeux, c'est vraiment juste une logique de +on donne des solutions temporaires dans la région parisienne pour être sûr de bien vider les rues, nettoyer les canaux+", a-t-il noté.
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