"On nous a signalé à plusieurs endroits ce qui pourrait s'apparenter à des ratonnades contre des supporters de l'équipe marocaine", a déploré sur Public Sénat la cheffe du groupe LFI à l'Assemblée nationale Mathilde Panot, "très inquiète" de voir agir "en toute impunité" des "groupuscules d'extrême droite dans notre pays".
"Des ratonnades dans plusieurs villes, des militants d'extrême droite armés et qui voulaient en découdre aux Champs-Élysées. (Gérald) Darmanin doit s'attaquer rapidement et résolument aux groupes d'extrême droite et sanctionner les violents. La sécurité nationale est en jeu. C'est urgent !", a demandé sur Twitter sa collègue, députée LFI de Seine-Saint-Denis Nadège Abomangoli.
"Là où il y a eu des échauffourées, elles ont été parfois provoquées par des militants d'ultra-droite", a dénoncé sur BFMTV et RMC le secrétaire national du PCF Fabien Roussel. Il a "salué les forces de sécurité qui ont pu déjouer en amont" certaines menaces.
Face à cette "impunité", Europe Écologie Les Verts demande une "réaction immédiate, forte et concrète de la part de l'Etat et notamment du ministre de l'Intérieur: retrait de leurs moyens matériels et logistiques, fermeture administrative de leurs établissements, dissolution et ouverture d'une enquête pour identifier les coupables", écrivent la nouvelle patronne d'EELV Marine Tondelier et plusieurs élus verts lyonnais dont le maire Grégory Doucet, dans un communiqué.
A Paris, selon une source policière, un groupe de 40 personnes proches de l'ultra-droite, qui s'apprêtaient à rejoindre les Champs-Élysées à Paris, a été interpellé lors d'un contrôle dans le XVIIe arrondissement, notamment pour "groupement en vue de commettre des violences" et port d'armes prohibées.
A Lyon, peu après la fin du match, “un groupe de jeunes d'extrême droite s'est rapproché des supporters rassemblés sur la place Bellecour. Il y a eu une rixe et la police est rapidement intervenue pour repousser le groupe et le suivre", selon une source préfectorale, qui a fait état de six interpellations, dont deux parmi les militants d'extrême droite.
Mathilde Panot avait déjà lancé mardi "une alerte solennelle" après des "agressions" de "groupuscules d'extrême droite" contre des militants Insoumis, appelant le gouvernement à "prendre des mesures d'urgence". "J'ai interpellé monsieur Darmanin, qui a dit qu'il prenait ça au sérieux, donc j'attends de voir ce qui va se passer", a-t-elle indiqué jeudi.