Un autre cas d’expulsion d’imam à l’actif de Gérald Darmanin qui avait juré il y a un an et demi, après l’expulsion de Hassan Iquioussen, que son équipe s’est attelée à dresser une liste d’au moins une centaine de prédicateurs.
Mohamed Tataïat, imam de nationalité algérienne qui officiait à Toulouse, a été expulsé vendredi vers l'Algérie, après sa condamnation pour “provocation à la haine”, a annoncé le ministre français de l'Intérieur.
Dans un message posté sur X, Darmanin se félicite "qu'une nouvelle fois, la loi immigration (avait permis) d'expulser dans son pays d'origine en moins de 24 heures un 'imam' de Toulouse, prêcheur de haine et condamné par la justice".
Son avocat, Jean Iglesis, a dénoncé une "expulsion manu militari pour éviter qu'on fasse suspendre l'arrêté (d'expulsion)", rapporte BFM TV, précisant qu'une audience pour examiner une requête en référé des avocats de l'imam à l'encontre de cet arrêté d'expulsion, est prévue, lundi, au tribunal administratif de Paris.
Mohamed Tataïat était arrivé en France en 1985 comme imam algérien détaché. Il avait rejoint Toulouse deux ans plus tard pour exercer au sein de la mosquée du quartier Empalot, rappelle le média français.
En juin 2018, le préfet de Haute-Garonne avait signalé des propos tenus lors d'un prêche, le 15 décembre dernier, à la mosquée En Nour, caractérisant, selon lui, "une provocation à la haine et à la discrimination à l'égard des juifs".
Le 31 août 2022, il avait été condamné par la cour d'appel de Toulouse à 4 mois de prison avec sursis pour ce prêche. Le 19 décembre dernier, la Cour de cassation a rejeté le pourvoi de M. Tataïat, rendant ainsi sa condamnation définitive, précise la même source, ajoutant que son arrêté d'expulsion avait été signé le 5 avril dernier par Gérald Darmanin.
Vendredi, il a été interpellé à son domicile sur autorisation du juge des libertés et de la détention et expulsé aussitôt.