Pour le leader des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon, "quiconque s’oppose à la politique génocidaire de Benyamin Netanyahu est aussitôt accusé d’antisémitisme".
Jean-Luc Mélenchon a critiqué, dans une vidéo sur sa chaîne YouTube, ce qu’il décrit comme une atmosphère politico-médiatique "pourrie" en France, qu’il considère "fabriquée de toutes pièces pour nuire" aux Insoumis.
Les élus de La France insoumise, fréquemment accusés d’antisémitisme, disent se sentir "en danger". Le leader du mouvement a affirmé que "Quiconque s’oppose à la politique génocidaire de Nétanyahou est aussitôt accusé d’antisémitisme".
Il a notamment dénoncé le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, pour avoir, selon lui, ciblé des députés insoumis en les accusant d’antisémitisme.
"L’ambiance pourrie c’est quand le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau s’en prend à des parlementaires insoumis pour les accuser d’antisémitisme", a-t-il affirmé suite à une signalisation par Retailleau à la justice concernant un tweet de la députée LFI Marie Mesmeur. Le ministre de l'Intérieur a annoncé avoir signalé à la justice pour "apologie du crime" le tweet d'une députée LFI qui a affirmé que les supporters du club de football israélien n'ont "pas été lynchés parce qu'ils étaient juifs" mais "parce qu'ils étaient racistes et qu'il soutenaient un génocide".
Après sa réaction, la députée LFI a publié un communiqué dans lequel elle se plaint d'"une immonde campagne de harcèlement et d'insultes de la part de réseaux d'extrême droite". "Ai-je dit (...) que ces violences et ces slogans justifiaient les agressions ? Evidemment non", a-t-elle assuré tout en dénonçant la "malhonnêteté" des "propagandistes".
"En danger"
Selon Mélenchon, Marie Mesmeur est "injuriée quotidiennement sur les réseaux sociaux et prise à partie".
"Plusieurs d’entre nous ont dû changer de numéro de téléphone parce que nous étions harcelés nuit et jour", et que "certains ont été bousculés physiquement puis menacés de mort", s’est-il indigné.
"Nous nous sentons en danger", alerte-t-il, évoquant aussi des menaces de mort contre les députés Aymeric Caron, Thomas Portes ou Louis Boyard.
Les rues d’Amsterdam ont été mercredi le théâtre de violences et d’incidents graves lorsque des supporters israéliens extrémistes, venus soutenir le Maccabi Tel Aviv dans son match contre l’Ajax Amsterdam ont déchiré des drapeaux palestiniens accrochés aux alentours, tout en scandant des slogans racistes et génocidaires à l’encontre des Palestiniens et des Arabes en général.
Des heurts ont éclaté avec les supporters locaux, faisant plusieurs blessés. La police d'Amsterdam a annoncé, vendredi matin, avoir procédé à 62 arrestations.