"Je suis contre les extrêmes", affirme Mbappé / Photo: AFP (AFP)

Le capitaine de l’équipe de France de football, Kylian Mbappé s’est exprimé dimanche soir à Düsseldorf au sujet des élections législatives, appelant la jeunesse à se mobiliser contre "les extrêmes".

"On est dans un moment très important de l’histoire de notre pays, une situation inédite, et c’est pour ça que j’ai vraiment envie de m’adresser au peuple français et surtout à la jeune génération", a-t-il déclaré avant de mettre en garde "les extrêmes sont aux portes du pouvoir" et d’appeler "tous les jeunes à aller voter et prendre conscience de l’importance de la situation".

Suite à ces propos, l’attaquant star des Bleus s’est attiré les foudres d’une partie de son public, qui l’accuse d’avoir mis au même niveau l’extrême-droite et la gauche, se positionnant de facto pour la majorité présidentielle d’Emmanuel Macron.

Si son discours a été salué par une partie de la classe politique et des utilisateurs sur les réseaux sociaux, ils ont également agité la toile.

"On va devoir le dire combien de fois que y'a pas d'extrême gauche ici seulement l'extrême droite", s’est notamment interrogé une internaute sur le réseau social X tandis qu’un autre rappelle que "les seuls extrêmes (…) c'est l'extrême droite, et le macronisme".

L’avocat Seydi Ba a lui aussi réagi dans un tweet, exhortant Kylian Mbappé à clarifier son positionnement en nommant clairement ceux qui doivent être des adversaires idéologiques.

"Ça venait plus d'un extrême que de l'autre, n'est-ce pas Kylian Mbappé ? Le danger est à l'extrême droite. Attention au confusionnisme. Je comprends qu'il y a la FFF, les sponsors etc... mais à vouloir être consensuel à tout prix, je te conseille de tous les mettre, les penaltys", a-t-il lancé, sur X.

Alors que le Conseil d’Etat qualifie le FN d'extrême droite, le parti LFI est classé lui dans le bloc de "la gauche" de l’échiquier politique français et non dans l’extrême.

Le président français Emmanuel Macron a procédé, dimanche 9 juin, à la dissolution de l’Assemblée nationale et la convocation d’élections législatives anticipées pour les 30 juin et 7 juillet, après la débâcle des élections européennes. Face au score historique du RN (Rassemblement National) dont la liste menée par Jordan Bardella a obtenu 31,47%, les tractations ont immédiatement débuté dans tous les partis pour tenter de conclure des alliances.

AA