Les supporters israéliens se heurtent au personnel de sécurité pendant le match / Photo: Reuters (Reuters)

Le match, qui a eu lieu sous très haute sécurité avec 4000 policiers et gendarmes déployés dans un stade presque vide, s'est "très bien déroulé d'un point de vue sécuritaire", a déclaré le préfet de police de Paris Laurent Nuñez sur France 2.

"Nous avons totalisé 29 gardes à vue, incluant les deux pour les faits de violences entre supporters", a précisé le parquet de Bobigny. Une source policière a de son côté affirmé que 40 personnes avaient été interpellées au total, dont 38 en marge du match.

Si la plupart des personnes placées en garde à vue l'ont été pour des motifs de droit commun (port d'arme, détention de stupéfiant, recel), cinq de ces mesures ont été prises "pour des faits de provocation à la haine ou violence dans une enceinte sportive", a ajouté le parquet.

Bagarre dans les tribunes

Concernant l'incident en tribune, "il y a une bagarre qui a éclaté, qui a tout de suite été contenue par les stadiers", a expliqué M. Nuñez. Une personne a été immédiatement interpellée puis une deuxième à l'issue du match, grâce aux vidéos de surveillance, a poursuivi le préfet de police sans préciser s'il s'agissait de supporters de l'équipe française ou israélienne.

Dans les faits, des supporters israéliens ont en effet attaqué des supporters français après des échanges verbaux durant la première mi-temps alors que la rencontre avait commencé par des sifflets entendus lorsque l’hymne israélien a retenti.

Les supporters israéliens ont ensuite chanté des chants anti-palestiniens et appelé au retour des otages; Ils se trouvaient également dans un endroit où normalement les supporters ne sont pas autorisés.

Ces provocations ont suscité des échanges verbaux. Finalement, les supporters israéliens ont attaqué un groupe de spectateurs français avant que les stadiers n’interviennent pour calmer les esprits.

Un peu plus de 16600 spectateurs ont assisté à la rencontre, soit la plus faible affluence de l'histoire pour un match de l'équipe de France au Stade de France, une enceinte de 80000 places.

Depuis plusieurs semaines, des associations, dont EuroPalestine et Stop Génocide, ainsi que des hommes politiques, notamment issues des rangs de la France insoumise (LFI), dont Thomas Portes et Louis Boyard, ont demandé l’annulation et le boycott de ce match.

Le match a été politisé par le président Macron, qui a tenu à participer à la rencontre accompagné par François Hollande et Nicolas Sarkozy. Ils ont voulu symboliquement soutenir le maintien de ce match malgré la guerre à Gaza, ses 43 000 morts et ses accusations de génocide devant le droit international.

TRT Français et agences