Lors du procès de Rodrigue Petitot, leader du mouvement contre la vie chère qui a eu lieu mercredi et jeudi, une foule de supporter était rassemblée devant le tribunal correctionnel. / Photo: AFP (AFP)

La lecture du jugement s’est faite en visioconférence, Rodrigue Petitot y a donc assisté depuis sa prison. Il a été incarcéré juste après cette visite inopinée à la résidence du Préfet.

Les juges ont estimé que le leader du mouvement anti-vie chère était coupable de plusieurs faits comme violation de domicile, outrage et actes d’intimidation envers un dépositaire de l’autorité publique ainsi que rébellion.

Le président du RPPRAC (Rassemblement pour la Protection des Peuples et des Ressources Afro-Caribéens) a été condamné à une peine de 12 mois de prison intégralement assortie de sursis ainsi que d’une amende de 500 euros.

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Le R sort de prison

L’avocat du leader du mouvement anti-vie chère en Martinique considère la décision du tribunal comme une victoire même si certaines infractions ont été retenues. “Le tribunal nous a donné la victoire mais comme ça les aurait gênés de nous donner toute la victoire, ils ont rejeté certaines accusations et en ont gardé d'autres. Cela n'a aucun sens. Ils n'ont pas retenu l’incitation à la rébellion mais ils ont conservé la rébellion en réunion. Il a été condamné pour l'intrusion chez le préfet. Sa détention provisoire se termine ce jour”, a déclaré à la lecture du jugement maître Georges-Emmanuel Germany.

Le 11 novembre dernier, accompagné de trois autres membres du RPPRAC, Rodrigue Petitot s’était présenté à la résidence du Préfet de Martinique pour obtenir un rendez-vous avec le ministre des Outre-mer, François-Noël Buffet.

La séquence s'était achevée par une confrontation verbale musclée avec Jean-Christophe Bouvier, préfet de la Martinique. Le RPPRAC n’a pas signé l’accord sur la baisse des taxes sur 6000 produits négocié par le Préfet avec la grande distribution. Le mouvement estime que cet accord est bien trop limité pour véritablement aider les Martiniquais. Les prix sur l’île sont en moyenne 40% plus chers qu’en métropole.

Agences