L'Union juive française pour la paix (UJFP) a fermement condamné dans un communiqué "l'assassinat du judaïsme" par le gouvernement israélien. L’association a accusé Israël, qui se définit comme un État juif, de "tuer le judaïsme, qu'il soit laïc ou religieux". Face à cette tragédie, le groupe s'est adressé aux Juifs du monde entier, soulignant l'existence du droit international et des droits de l'Homme et appelant à une prise de conscience collective contre l'immoralité d'être "complice du génocide en cours à Gaza".
L’UJFP a noté que 30.000 Palestiniens sont morts ou disparus au cours des trois derniers mois, soulignant que ce nombre “équivalent au pourcentage de vies françaises perdues au cours d'une période de cinq ans pendant la Seconde Guerre mondiale, comprend un pourcentage choquant de 75 % de victimes qui sont des femmes, des enfants et des personnes âgées". L’association a, à ce propos, critiqué le prétexte "grotesque" invoqué par les autorités israéliennes de vouloir "éradiquer" le Hamas.
L'association a indiqué que le véritable objectif de Tel-Aviv était de mener "une guerre d'extermination contre la population de Gaza" dont la destruction quasi-totale des infrastructures, y compris des hôpitaux et des écoles, laissant la population déplacée et bombardée sans abri et affamée.
Le groupe juif a tiré la sonnette d'alarme sur le manque de retenue morale dont fait preuve Israël, dont les dirigeants se vantent de crimes odieux et font des “déclarations scandaleuses”.
"Ces déclarations d'assassins sont suivies d'actes", a martelé l’association, se référant aux images horribles de quartiers pulvérisés, de milliers d'enfants massacrés, de familles entières anéanties et de l'exode sans fin d'une population délibérément affamée, ainsi qu'aux destructions à Jénine et à Huwara, en Cisjordanie occupée, et à la torture généralisée des prisonniers. Selon l'association, ces répercussions ont également touché la société israélienne, où "une partie importante de l'opinion publique s'est éloignée de l'humanité".
L'UJFP a enfin accusé les médias israéliens de s'amuser de la souffrance des Palestiniens lançant "La suprématie et l'inégalité des droits sont désormais acceptées".