Le Conseil européen annonce ce lundi 29 avril une restriction dans le nombre de visas accordés aux ressortissants du pays africain. Il suit une recommandation de la Commission européenne qui dénonce la mauvaise volonté des autorités éthiopiennes quand il s’agit de délivrer des documents de voyage aux citoyens sans-papiers que l’UE souhaite déporter vers leur pays natal, que ce soit des retours volontaires ou forcés.
Les Éthiopiens devront attendre plus longtemps pour obtenir un visa, soit 45 jours au lieu de 15. Il n’y aura plus de visa à entrées multiples et les diplomates devront payer leur visa. La délivrance de visa, un outil régulièrement utilisé pour pousser les pays non-coopératifs à changer de stratégie, a déjà été utilisé par l’UE contre la Gambie.
Cette décision intervient quelques semaines après l’adoption d’un pacte immmigration et asile qui vise à contrôler et renvoyer rapidement les migrants qui arrivent aux portes de l’Union européenne sans papiers.
Ce texte veut uniformiser les critères d’asile dans l’UE pour éviter un tourisme entre les membres de l’UE dans l’espoir d’obtenir une régularisation dans un des pays. Il devrait entrer en vigueur en 2026.
L’Éthiopie, elle, se remet difficilement de la guerre civile qui a duré de novembre 2020 à novembre 2022 dans les régions du Tigré et d’Amhara.
Des combats ont eu lieu mi-avril et ont conduit au déplacement de 50 000 personnes dans le Nord du pays, selon les Nations unies. Le Front démocratique révolutionnaire du peuple Éthiopien (FDRPE) semble remettre en question l'application de l’accord de Prétoria qui réglait la fin des hostilités entre le gouvernement central d'Addis Abeba et le FDRPE. Il réclame également des zones proches de la ville d’Alamata, région qui ferait partie du Tigré selon le FDRPE.