Le dirigeant chrétien, âgé de 89 ans, n'a pas de successeur désigné, le Parlement n'ayant pas été capable de former une majorité pour élire un nouveau chef de l'Etat.
Michel Aoun a également approuvé la démission du gouvernement par intérim de Najib Mikati, qui continuera cependant d'expédier les affaires courantes comme il le fait depuis six mois, faute d'accord entre les partis sur la composition d'un nouvel exécutif.
Michel Aoun a quitté à pied le palais présidentiel de Baabda, au sud de Beyrouth, au son de l'hymne national.
Il s'est porté à la rencontre de centaines de partisans réunis pour le saluer, vêtus d'orange, la couleur associée à son parti, le Courant patriotique libre (CPL), et brandissant son portrait de président ou de chef de l'armée, poste qu'il a occupé entre 1984 et 1990, pendant la guerre civile.
Au Liban, le poste de président est occupé par un chrétien, celui de Premier ministre par un musulman sunnite et celui de président du Parlement par un musulman chiite.
Dans une interview accordée samedi à Reuters, le dirigeant chrétien a estimé que ses pouvoirs présidentiels étaient trop limités pour faire face à la crise économique en indiquant que son départ de la présidence ne signifiait pas la fin de sa carrière politique.