Le nouveau ministre délégué aux Outre-mer, François-Noël Buffet a fait un déplacement en Nouvelle Calédonie le mois dernier/ Photo: AFP (AFP)

L’annonce a été faite par communiqué par le Haut-commissariat de la République. Le représentant de l’État explique avoir pris cette décision car la situation sécuritaire s’est améliorée: “Aujourd’hui, en dépit des exactions qui demeurent dans certains quartiers ou secteurs sensibles du territoire, l’ordre public a pu être rétabli et un retour à la vie normale est amorcé”.

Cette mesure, en place depuis plus de six mois, avait été décidée après plusieurs jours d’émeutes. Si les interdictions d’achat d’alcool et de port d’armes sont levées, les rassemblements et défilés dans les communes du Grand Nouméa restent interdits jusqu’au 20 décembre, en dehors des marchés habituels et des manifestations sportives.

Les émeutes ont été déclenchées après l’adoption à Paris d’une loi qui ouvrait le corps électoral calédonien aux résidents de plus de 10 ans. La communauté Kanak y a vu une façon d’affaiblir le vote kanak pour contrer le processus de décolonisation.

Des centaines de personnes ont été blessées, 13 personnes sont mortes. Les dégâts matériels sont estimés à au moins 2,2 milliards d’euros par les autorités locales. Paris a depuis abandonné la loi qui a mis le feu aux poudres.

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Certaines des personnes impliquées dans les émeutes ont été incarcérées en métropole. Vendredi 29 novembre, la cour d’appel de Nouméa a confirmé l’incarcération du militant indépendantiste de Nouvelle-Calédonie, Christian Tein, à Mulhouse (Haut-Rhin), qui restera détenu dans l’Hexagone. Ses avocats ont annoncé vouloir faire appel, ils contestent le transfèrement de leur client dès sa mise en examen le 23 juin dernier vers la métropole.

TRT Français et agences