La droite conservatrice et centriste (le PPE, parti populaire européen), arrivée en tête dans treize États membres, demeure la première force politique du Parlement européen avec 189 membres (+13 par rapport au parlement sortant). Les Sociaux-démocrates perdent quatre députés avec 135 sièges mais restent le deuxième groupe de l’hémicycle. Le groupe Renew où les députés macronistes siégeaient perd 19 députés et compte désormais 82 députés.
Malgré tout, ces trois forces politiques qui travaillaient ensemble lors de l’ancienne législature maintiennent leur majorité au Parlement. Ils vont continuer à mener les débats et voter les directives européennes.
Cela ne cache pas une vraie poussée de l’extrême droite dans le futur parlement même si les progrès des populistes sont moins importants que ce que prédisaient les sondages. Les Conservateurs et réformistes européens (+3) et Identité et Démocratie (9) gagnent en tout 12 députés supplémentaires.
Mais si le tremblement de terre annoncé s’est transformé en secousse limitée, au niveau national, ces partis ont parfois bousculé l’équilibre politique de leur pays. Le Rassemblement national est arrivé largement en tête en France avec 31,5% des voix ce qui a conduit le président de la République à dissoudre l’assemblée nationale française.
L’extrême droite bouscule plusieurs scènes politiques nationales
Cette poussée de l’extrême droite a aussi été forte dans plusieurs pays européens dont l’Allemagne où l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) est arrivée deuxième dans ce scrutin devant les Verts et les sociaux-démocrates avec 16,5% des voix et surtout devant le Parti social-démocrate (SPD) du chancelier Olaf Scholz, qui termine quant à lui en troisième position (14 %).
En Autriche, le FPO (le parti autrichien de la Liberté) arrive en tête avec 25,7% des voix, réalisant les meilleurs résultats du parti nationaliste dans une élection nationale. Enfin sans surprise, le parti d'extrême droite Fratelli D'italia de Georgia Meloni arrive en tête en Italie avec 28,9% et le Fidesz du Hongrois Victor Orban occupe la 1ère place avec 44,5% des voix.
La question principale, vont-ils s’allier ? Ils seraient alors un groupe très important mais ces petits partis qui composent les trois groupes d'extrême-droite sont très divisés, certains sont nationalistes, d’autres pro-russes, d’autres pas, certains sont atlantistes.
À contrario, en Suède, les Démocrates de Suède se sont classés en quatrième position, avec 13,2 %. C’est la première fois que le parti d’extrême droite recule depuis sa création, en 1988.