Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a appelé la communauté internationale à ne plus livrer d'armes à Israël / Photo: AP Archive (AP Archive)

Pedro Sánchez a appelé vendredi 11 octobre la communauté internationale à ne plus livrer d’armes à Israël, jugeant nécessaire de "ne pas contribuer, d’une manière ou d’une autre, à l’escalade de la violence" au Moyen-Orient, ont rapporté des médias français.

"Il est urgent, à la lumière de tout ce qui se passe au Moyen-Orient, que la communauté internationale cesse d’exporter des armes au gouvernement israélien", a déclaré le dirigeant socialiste à l’issue d’une rencontre à Rome avec le pape François, indique le Nouvel Obs.

"C’est un appel que je vais faire (…) à l’ensemble de la communauté internationale", a insisté le chef du gouvernement, jugeant nécessaire de "ne pas contribuer d’une manière ou d’une autre à l’escalade de la violence, à la guerre et à son expansion à Gaza, en Cisjordanie ou, dans le cas présent, au Liban", rapporte le même média.

M. Sánchez est l'une des voix occidentales les plus critiques vis-à-vis d'Israël depuis le début de l'offensive à Gaza. Madrid a reconnu l’État de Palestine et a même accrédité, mi- septembre, son tout premier ambassadeur palestinien officiel, Husni Abdel Wahed, qui a présenté ses lettres de créance au roi d'Espagne Felipe VI à Madrid.

Ses prises de position lui ont valu de vives critiques du gouvernement israélien. Fin mai, ce dernier a été jusqu'à rappeler son ambassadrice pour consultations, après la reconnaissance par l'Espagne - conjointement avec l'Irlande et la Norvège - de l'État palestinien.

Nouvelles livraisons allemandes

La question des livraisons d'armes à Israël divise depuis des mois les pays occidentaux.

Le chancelier allemand a annoncé jeudi de nouvelles livraisons d'armes allemandes à Israël. "Nous avons livré des armes et nous livrerons des armes", a-t-il martelé devant la Chambre des députés, sans préciser leur nature, ni le volume ou ce à quoi elles devaient servir.

Le président français Emmanuel Macron a récemment demandé l'arrêt des livraisons à Israël d'armes servant à Gaza, suscitant la colère du Premier ministre israélien et une certaine circonspection à Berlin, traditionnel soutien d'Israël.

Le Royaume-Uni a aussi annoncé en septembre la suspension d'une trentaine de licences d'exportation d'armes à Israël sur un total de 350, après un examen concluant à "un risque" qu'elles soient utilisées en violation du droit humanitaire international.

Agences