Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a fermement condamné la frappe aérienne meurtrière menée mardi par l'armée israélienne contre une zone humanitaire, dans le sud du territoire assiégé.
"Je peux vous dire que le Secrétaire général est profondément alarmé par les pertes humaines continues à Gaza”, a déclaré le porte-parole Stéphane Dujarric aux journalistes.
"Il condamne fermement l'attaque aérienne perpétrée par Israël aujourd'hui contre une zone désignée par Israël pour les personnes déplacées à Khan Younès. L'utilisation d'armes lourdes dans des zones densément peuplées est inacceptable", a-t-il ajouté.
Le chef de la diplomatie européenne s’est indigné, lui aussi, de la frappe aérienne israélienne sur la “zone humanitaire” à Gaza, dans un message diffusé sur X.
"Je condamne fermement le meurtre des civils lors d'une frappe aérienne de l'armée israélienne contre un camp de réfugié à Khan Younès, zone dite sécurisée", a déclaré le Haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell.
"Les règles de guerre doivent être respectées, la protection des civils et l'obligation de rendre des comptes doivent être assurés", a-t-il souligné, ajoutant: "Nous ne pouvons pas normaliser la catastrophe humanitaire à Gaza."
Au moins 40 personnes ont été tuées et des dizaines d’autres ont été blessées lors de frappes aériennes israéliennes mardi matin sur un camp de tentes à Khan Younès, dans la région d’al-Mawasi, qu’Israël a désignée comme “zone humanitaire” pour les civils déplacés à Gaza.
Le service de défense civile de Gaza a déclaré que les missiles israéliens avaient provoqué des cratères atteignant neuf mètres de profondeur dans la zone.
"Des familles entières ont disparu dans le massacre de Al-Mawasi, sous le sable, dans des trous profonds", a indiqué un communiqué de l’organisme local de sauvetage qui déplore une pénurie d'outils et d'équipements qui entrave ses efforts.
La guerre menée par Israël contre Gaza a, jusqu'à présent, coûté la vie à environ 41 100 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants, et a fait près de 94 800 blessés, selon les autorités sanitaires locales.
Israël fait également face à des accusations de génocide devant la Cour internationale de Justice pour ses actions dans la bande de Gaza.