Séoul a annoncé mercredi que la Corée du Sud et les Etats-Unis ont organisé de nouveaux exercices aériens conjoints impliquant au moins un bombardier stratégique américain B-52H à capacité nucléaire.
La Corée du Nord qui considère ces exercices comme des entraînements en cas d'invasion, a répondu d’une façon provocatrice, en effectuant des séries d'essais d'armes interdites.
Au cours des dernières semaines, les médias d'État ont révélé que Pyongyang a testé un drone sous-marin à capacité nucléaire et a procédé au lancement d'un missile balistique intercontinental.
Des responsables à Séoul et à Washington avertissent depuis des mois que la Corée du Nord pourrait prochainement effectuer son septième essai nucléaire qui serait, selon certains experts, même imminent.
Pour se défendre face à la menace du Nord, les États-Unis et la Corée du Sud ont intensifié leur coopération en matière de défense.
"Le déploiement continu d'actifs stratégiques américains majeurs sur la péninsule coréenne est considéré comme un acte visant à renforcer la détermination américaine à défendre la Corée du Sud et la capacité à mettre en œuvre une dissuasion étendue", a déclaré le ministère sud-coréen de la Défense dans un communiqué.
Escalade de tension entre le Sud et le Nord
Selon l’armée sud-coréenne, le B-52H américain a été utilisé dans la péninsule coréenne mercredi, un mois après son dernier déploiement. Cet exercice a également mis en vedette l'avion de chasse avancé F-35A de la Corée du Sud.
La Corée du Nord était particulièrement sensible aux exercices aériens dans le passé, étant donné que l’armée de l'air est, selon les experts, le maillon faible de sa force militaire.
En mars dernier, le dirigeant Kim Jong Un a ordonné à l'armée nord-coréenne d'intensifier les exercices en vue d'une "vraie guerre", et a récemment appelé à une augmentation "exponentielle" de la production d'armes, y compris de bombes nucléaires tactiques.
En guise de réponse, Washington a réitéré à plusieurs reprises son engagement "à toute épreuve" à défendre la Corée du Sud, notamment en utilisant "toute la gamme de ses capacités militaires, y compris nucléaires".
Pour rappel, les marines sud-coréennes, américaines et japonaises avaient commencé lundi leurs premiers exercices anti-sous-marins pour renforcer leur coordination contre les menaces de missiles nord-coréens.