L'armée américaine a annoncé mercredi une série d'opérations militaires contre les rebelles houthis, affirmant avoir détruit plus d'une dizaine de drones d'attaque, des missiles ainsi qu'un poste de commandement.
Mercredi vers 20H30 locales (17H30 GMT), "les rebelles houthis soutenus par l'Iran ont lancé un missile balistique antinavire des zones qu'ils contrôlent au Yémen vers le golfe d'Aden. Le missile a été abattu par le USS Carney", a annoncé le Commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom) dans un communiqué.
Moins d'une heure après, ce même destroyer a "abattu trois drones iraniens" qui se trouvaient "à proximité" de lui, a ajouté le Centcom, sans préciser si ces engins étaient armés ou non.
Et dans la soirée, le Centcom a encore annoncé que des frappes américaines avaient détruit dix drones d'attaque et un poste de commandement des Houthis au Yémen, qui "constituaient une menace imminente pour les navires marchands et les navires militaires américains dans la région".
Plus tôt dans la journée de mercredi, l'armée américaine avait, en outre, dit avoir détruit un missile sol-air des Houthis prêt à être tiré depuis le Yémen.
Ce missile sol-air menaçait des avions américains, avait justifié le Centcom, qui n'a pas précisé quel type d'appareil aurait pu être visé par les Houthis.
Ces dernières semaines, ces rebelles qui contrôlent une grande partie du Yémen font surtout parler d'eux pour des attaques visant des navires marchands ou de guerre en mer Rouge.
Ils ont affirmé, mercredi, avoir visé un bâtiment américain, le USS Gravely.
D'autres groupes armés pro-iraniens ont attaqué ces derniers mois des bases américaines en Irak et en Syrie.
L'une de ces attaques au drone, dimanche, a coûté la vie à trois militaires américains en Jordanie, à la frontière syrienne. Washington l'a imputée à la "Résistance islamique en Irak", un regroupement de combattants issus de ces groupes armés pro-Iran. Téhéran a réfuté toute implication.
Les États-Unis et l'Iran ont plusieurs fois répété qu'ils ne cherchaient pas une "escalade" des tensions au Moyen-Orient, dans le contexte de la guerre à Gaza.
- Plus de 35 attaques -
Toujours au large du Yémen, la société britannique de sécurité maritime Ambrey a fait savoir qu'un missile tiré depuis le Yémen avait touché un navire marchand.
"Selon nos informations, un navire marchand a été visé par un “missile” alors qu'il croisait (...) au large d'Aden, au Yémen", a indiqué Ambrey, ajoutant que "le navire a fait état d'une explosion" à bord.
"Ambrey a appris que ce missile avait été tiré (...) depuis Taëz", une province du sud du Yémen, a ajouté la firme.
Les Houthis ont mené plus de 35 attaques contre des navires en mer Rouge et dans le golfe d'Aden et ce, depuis le 19 novembre, selon le ministère américain de la Défense.
Depuis cette date, ils disent viser des navires liés à Israël en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza.
Les États-Unis, principal allié d'Israël, ont déployé des navires de guerre en mer Rouge et mené plusieurs frappes en janvier contre des positions des Houthis, parfois conjointement avec le Royaume-Uni. Depuis, les Houthis considèrent également les navires liés aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni comme des cibles.
Ces attaques venues du Yémen ont un impact important sur le commerce international, dont jusqu'à 12% transite par cette zone essentielle.
Le transport maritime de conteneurs par la mer Rouge a ainsi chuté de près de 30% sur un an, a annoncé mercredi le Fonds monétaire international (FMI).
Les États-Unis, qui ont placé les Houthis sur une liste d'entités "terroristes", ont mis en place une coalition maritime internationale pour "protéger" le commerce international dans cette zone cruciale.
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