Les candidatures pour le second tour doivent être déposées d'ici 18h00 ce mardi. / Photo: AFP (AFP)

Au terme du premier tour dimanche dernier, 76 députés sur 577 ont déjà été élus, selon les données du ministère de l'Intérieur.

Les candidatures pour le second tour doivent être déposées d'ici 18h00 ce mardi.

Au sein du camp présidentiel, la stratégie de désistements au profit de candidats de gauche mieux placés est brouillée par les appels de plusieurs personnalités à faire barrage également à La France insoumise (LFI), principale composante du Nouveau Front populaire (NFP).

Face à l'hypothèse d'une majorité et d'un gouvernement RN, le Premier ministre, Gabriel Attal, s'est prononcé lundi soir pour une "Assemblée nationale plurielle avec plusieurs groupes politiques de droite, de gauche, du centre qui, projet par projet, travaillent ensemble au service de l'intérêt des Français".

Appel aux abstentionnistes à se rendre aux urnes

Manuel Bompard, coordinateur de LFI élu dès le premier tour des législatives dans les Bouches-du-Rhône, a appelé sur BFM TV/RMC les abstentionnistes à se rendre aux urnes dimanche.

Interrogé sur le poste de Premier ministre en cas de victoire du NFP, il déclare qu'un "gouvernement de coalition sera toujours dirigé par un ou une Première ministre issu de la composante qui sera la plus nombreuse au sein de la coalition".

"On ne va pas se livrer au ridicule de faire une primaire de Premier ministre au sein de notre groupe majoritaire."

Marine Le Pen a confirmé que le RN n'entend diriger un gouvernement qu'en cas de majorité absolue à l'Assemblée nationale, quitte à l'obtenir avec l'appui de quelques députés issus d'autres rangs.

"Il est évident que nous ne pouvons pas accepter d'aller au gouvernement si nous ne pouvons pas agir", a-t-elle dit sur France Inter, confirmant la position du président du RN Jordan Bardella qui affirme qu'il ne sera pas Premier ministre sans majorité absolue.

"Nous souhaitons gouverner (...) et si nous sommes à quelques députés de la majorité, nous tenterons d'aller les chercher", a ajouté Marine Le Pen, évoquant la possibilité de rallier une poignée d'élus divers droite, divers gauche ou LR si le RN dispose d'environ 270 députés sur les 289 nécessaires à une majorité absolue.

Marine Le Pen a aussi critiqué les initiatives de la gauche et d'une partie du camp présidentiel pour tenter de limiter le nombre de députés RN: "les désistements et les consignes de vote sont le pire des mépris à l'égard des électeurs."

Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, a mis en garde sur l'avenir des syndicats si le RN devait arriver au pouvoir."On sait très bien que si le Rassemblement national arrive au pouvoir, c’est la question de l’existence même des organisations syndicales qui sera posée", a-t-elle déclaré sur franceinfo, appelant à la "défense de notre démocratie".

Reuters