La déclaration, rapportée par l'agence de presse officielle palestinienne Wafa, a été publiée par la Société des Prisonniers palestiniens, la Commission des Affaires des Prisonniers et l'Association de Soutien aux Prisonniers et de Défense des Droits de l'Homme Addameer, à l'occasion de la Journée Internationale des Victimes de Disparitions forcées le 30 août.
Des milliers de détenus sont retenus sous la loi des "Combattants illégaux", promulguée par la Knesset en 2002, que les groupes affirment violer fondamentalement le droit à un procès équitable.
La déclaration souligne également le manque d'informations claires concernant le nombre de détenus de Gaza dans les prisons israéliennes, y compris des enfants et des femmes.
Les groupes ont critiqué la Haute Cour israélienne, déclarant qu'elle s'est avérée être "un outil pour enraciner les crimes contre les Palestiniens". Malgré plusieurs appels à la cour pour révéler l'identité des Palestiniens détenus de Gaza, aucune réponse n'a été donnée.
Des milliers de Palestiniens ont été arrêtés par l'armée israélienne dans diverses régions de la bande de Gaza, mais les autorités israéliennes continuent de refuser de divulguer le nombre exact de personnes détenues.
Selon la définition de l'ONU, la disparition forcée se produit lorsque des individus sont secrètement détenus par un État ou ses agents, avec leur lieu de détention dissimulé. Cela les place hors de la protection juridique, cause une souffrance immense et les prive de leurs droits politiques et juridiques.
Israël poursuit son offensive sur la bande de Gaza après une attaque du Hamas survenue le 7 octobre, malgré une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU appelant à un cessez-le-feu immédiat.
L'assaut a causé la mort de plus de 40 600 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, et plus de 93 800 blessés, selon les autorités sanitaires locales. Un blocus en cours de Gaza a entraîné de graves pénuries de nourriture, d'eau potable et de médicaments, laissant une grande partie de la région en ruines.
Israël fait face à des accusations de génocide devant la Cour internationale de Justice, qui a ordonné l'arrêt des opérations militaires dans la ville de Rafah, dans le sud, où plus d'un million de Palestiniens s'étaient réfugiés avant que la zone ne soit envahie le 6 mai.