A quelques jours du retour de Donald Trump à la Maison Blanche, le 20 janvier, les discussions indirectes se sont intensifiées à Doha en vue d'une trêve associée à une libération d'otages retenus à Gaza.
Alors que les deux parties posent encore leurs exigences, les présidents américain Joe Biden et égyptien Abdel Fattah al-Sissi, lors d'un appel mardi, les ont exhorté "à faire preuve de la flexibilité nécessaire", selon la présidence égyptienne.
Le Qatar, principal pays médiateur avec les Etats-Unis et l'Egypte, a déclaré que les négociations étaient "au stade final", les "principaux problèmes" ayant été réglés, sans toutefois préciser lesquels.
"Nous espérons que cela mènera à un accord très bientôt", a dit un porte-parole de la diplomatie qatarie.
Selon deux sources proches du Hamas, 33 otages devraient être libérés durant la première phase de l'accord en gestation, en échange d'un millier de Palestiniens détenus par Israël. Les captifs seraient libérés "par groupes, en commençant par les enfants et les femmes", d'après l'une d'elles.
Le gouvernement israélien a confirmé qu'il cherchait à obtenir la libération de "33 otages" pendant la première étape, et était prêt à libérer "des centaines" de prisonniers palestiniens.
Les pourparlers en cours au Qatar se déroulent avec le Hamas et les négociateurs israéliens présents dans deux salles séparées, selon une source proche des pourparlers.
“Zone tampon”
Alors qu'Israël multiplie les frappes meurtrières dans le territoire, 61 personnes ont encore péri en 24 heures, selon le dernier bilan du ministère.
Selon un responsable israélien, les négociations pour la deuxième phase de l'accord commenceront le "16e jour" après l'entrée en vigueur de la première phase.
La deuxième phase concernera la libération des derniers otages, "soit les soldats et les hommes en âge d'être mobilisés et (le retour) des corps des otages morts", selon le Times of Israel.
Le Hamas a dit souhaiter "un accord clair et global".
Selon des médias israéliens, Israël doit maintenir une "zone tampon" dans la bande de Gaza durant la première phase de l'accord.
Les forces israéliennes devraient rester présentes jusqu’à "800 mètres en profondeur du territoire, sur une zone allant de Rafah au sud jusqu'à Beit Hanoun au nord", selon une source proche du Hamas.
"Il y a une véritable volonté de notre part de parvenir à un accord sur les otages", a assuré à Rome le ministre israélien des Affaires étrangères Gideon Saar. "Si nous y parvenons, nous aurons une majorité au gouvernement qui soutiendra l'accord."
Le secrétaire d'Etat américain sortant, Antony Blinken, a proposé mardi d'envoyer une force internationale de sécurité à Gaza et de placer le territoire palestinien sous la responsabilité de l'ONU.
Il a aussi estimé que l'Autorité palestinienne, qui détient une autorité administrative partielle en Cisjordanie occupée, devrait à l'avenir reprendre le contrôle de Gaza.
Au moins 46.645 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l’offensive meurtrière israélienne à Gaza, en proie à un désastre humanitaire, selon les données du ministère de la Santé, jugés fiables par les Nations unies.
Depuis le début de la guerre, seule une trêve d'une semaine a été observée fin novembre 2023, les négociations menées depuis se heurtant à l'intransigeance d’Israël.