Le pape François dirige la prière de l'Angélus depuis sa fenêtre, au Vatican. / Photo: Reuters (Reuters)

Cette déclaration survient une semaine après qu’il a évoqué pour la première fois les accusations de "génocide" à Gaza.

S'exprimant en espagnol lors d'un discours au palais apostolique à l'occasion du 40e anniversaire du traité de paix entre le Chili et l'Argentine, le pape, qui approche de ses 88 ans, a évoqué "les nombreux conflits armés en cours" et les "déchirures très douloureuses" qu'ils engendrent.

"Je mentionne simplement deux échecs de l'humanité aujourd'hu i: l'Ukraine et la Palestine, où les gens souffrent, où l'arrogance de l'envahisseur l'emporte sur le dialogue", a-t-il déclaré, une remarque improvisée qui ne figurait pas dans son discours initial.

Un plaidoyer pour le dialogue et la paix

Fustigeant une nouvelle fois le commerce des armes, Jorge Bergoglio a critiqué "l'hypocrisie de parler de la paix tout en jouant à la guerre". "Le dialogue doit être l'âme de la communauté internationale", a-t-il plaidé devant des diplomates et des représentants religieux.

Le pape François prie régulièrement pour les populations "martyrisée" de Gaza et de l'Ukraine, ainsi que pour la libération des otages israéliens retenus par le Hamas.

Fin septembre, le jésuite argentin avait déjà dénoncé un usage "immoral" de la force au Liban et à Gaza, semblant appeler Israël à la retenue.

Mais c'est la première fois que le chef de l'Eglise catholique dénonce publiquement en ces termes la politique israélienne vis-à-vis des territoires palestiniens.

Cette déclaration intervient une semaine après la publication d'un livre L'espérance ne déçoit jamais. Pèlerins vers un monde meilleur où François invite à "étudier attentivement" si la situation à Gaza "correspond à la définition technique" de génocide, une accusation fermement rejetée par Israël.

Le pape reconnaît depuis 2013 l'État de Palestine, avec lequel il entretient des relations diplomatiques, et soutient la solution à deux États.

Depuis le 7 octobre 2023, les bombardements israéliens à Gaza ont fait 44 235 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé de Gaza.

Agences