Un cargo et un remorqueur naviguent dans les écluses de Cocoli, dans le canal de Panama, au Panama, le 12 août 2024. / Photo: AFP (AFP)

Dans une lettre adressée au secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, le gouvernement de Panama City a fait référence à un article de la Charte de l'ONU qui interdit à tout membre de “recourir à la menace ou à l'usage de la force” contre l'intégrité territoriale ou l'indépendance politique d'un autre.

La missive, distribuée aux journalistes mardi, exhorte Guterres à saisir le Conseil de sécurité de l'ONU, sans demander la convocation d'une réunion.

Lundi, Trump a réitéré dans son discours d'investiture que la Chine “exploitait” de fait le canal de Panama par sa présence croissante autour de la voie navigable, que les États-Unis ont cédée fin 1999.

“Nous ne l'avons pas donné à la Chine, nous l'avons donné au Panama. Et nous le reprenons”, a déclaré Trump.

Audit du Canal de Panama

Le bureau du contrôleur panaméen qui supervise les entités publiques a ensuite annoncé le lancement d'un “audit exhaustif” “visant à garantir l'utilisation efficace et transparente des ressources publiques” de la Panama Ports Company.

L'entreprise, qui fait partie de Hutchison Ports, une filiale du conglomérat CK Hutchison Holdings basé à Hong Kong, exploite les ports de Balboa et Cristobal situés à chaque extrémité du canal.

Le bureau du contrôleur a déclaré que l'objectif était de déterminer si l'entreprise respectait ses accords de concession, y compris la déclaration adéquate des revenus, des paiements et des contributions à l'État.

Hutchison Ports PPC a déclaré dans un communiqué qu'elle avait “maintenu et continuerait à maintenir une relation transparente et collaborative” avec les autorités panaméennes.

Le président panaméen José Raul Mulino a nié qu'une autre nation interfère dans le canal, qui, selon lui, fonctionne sur un principe de neutralité.

"Le canal appartient et restera au Panama", a déclaré M. Mulino en réponse aux menaces de M. Trump.

Trump fait monter la pression depuis des semaines sur le canal, par lequel transite 40 % du trafic de conteneurs américains. Il refuse d'exclure le recours à la force militaire pour le récupérer.

Le contrat de concession de la Panama Ports Company a été prolongé de 25 ans en 2021.

Les États-Unis sont le principal utilisateur du canal, suivis par la Chine.

Depuis 2000, la voie navigable a rapporté plus de 30 milliards de dollars aux caisses de l'État panaméen, dont près de 2,5 milliards au cours du dernier exercice.

TRT Français et agences