La société de raffinage de Zinder n’arrive pas à satisfaire la demande  / Photo: Reuters (Reuters)

Le Niger a interdit toutes les exportations de gaz de pétrole liquéfié (GPL) jusqu'à nouvel ordre, a annoncé mardi le gouvernement dans un communiqué.

La production nationale doit être utilisée pour approvisionner le marché intérieur et, en cas d'excédent, une autorisation spéciale peut être demandée pour l'exporter, indique le communiqué.

Le Niger exporte normalement ses excédents de gaz de pétrole vers le Nigeria voisin.

Ces derniers mois, les consommateurs de gaz au Niger font face à de grandes difficultés d’approvisionnement, malgré la production locale. Non seulement le gaz est vendu à un prix exorbitant, mais il devient également de plus en plus rare et difficile d'accès, outre les tarifs excessifs causés par l’incapacité de l’Autorité de Régulation du Secteur de l'Énergie à faire respecter les prix.

Ces dernières années, le Niger compensait la pénurie locale de gaz par des importations du Bénin. En 2020, la Société nigérienne des produits pétroliers (Sonidep) avait importé du Bénin 5000 tonnes de gaz de pétrole liquéfié (GPL). Depuis l’embargo économique qui frappe le Niger, une telle opération a été suspendue, au grand dam des consommateurs.

La société de raffinage de Zinder (Zinder), principal fournisseur de cet hydrocarbure dans le pays, n’arrive donc plus à satisfaire une demande sans cesse croissante, estimée aujourd’hui à 35 000 tonnes. La suspension des exportations est censée atténuer la pénurie de gaz domestique sur le marché.

Le Niger produit 100 milliards de barils de pétrole et deux fois plus de gaz naturel. Il ambitionne de devenir l’un des plus grands pays producteurs de pétrole et de gaz du continent africain à l’horizon 2025.


TRT Français et agences