Le ministère de l’Intérieur marocain a récemment révélé que le royaume a déjoué pas moins de 45 015 tentatives de traversée illégale vers l’Europe. C’est le résultat d’un dispositif renforcé, combinant des contrôles rigoureux aux frontières et une surveillance augmentée de ses côtes.
Rien qu’en août, 11 323 tentatives ont été bloquées dans la région de M’diq, et 3 325 dans la province de Nador, au nord du Maroc. Cela découle de la vigilance constante des forces de sécurité marocaines face à un phénomène migratoire qui se diversifie, tant par l’origine des migrants que par les méthodes employées, explique l‘agence de presse africaine APA News.
En plus de ces interceptions, le Maroc a démantelé 177 organisations impliquées dans le trafic d’êtres humains. Le pays s’inscrit donc non seulement dans une logique de contrôle, mais aussi de rupture des flux à la source des souffrances humaines.
Placé au carrefour des routes migratoires, le royaume ne se contente pas de sécuriser ses frontières. En mer, 10 589 migrants ont été secourus depuis le début de l’année, chacun recevant soins médicaux et hébergement. Cette posture vise l’équilibre entre sécurité nationale et devoir humanitaire dans des conditions souvent dramatiques pour les migrants.
Malgré une politique migratoire saluée par l’Union européenne, la pression augmente inexorablement, accentuée par l’instabilité dans la région du Sahel, qui pousse de nombreux désespérés à chercher refuge plus au nord. Les réseaux criminels profitent des failles et de la misère humaine, tout en détournant parfois les programmes de protection et d’hébergement.
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