Le document justifiant la perquisition chez Trump rendu public (Others)

Le juge fédéral Bruce Reinhart, qui avait validé le mandat de perquisition utilisé le 8 août par le FBI dans la résidence de Mar-a-Lago, avait ordonné au ministère de la Justice de lever les scellés sur ce document dans l'intérêt du public.

La perquisition dans la résidence de Donald Trump à Palm Beach est à ce jour l'événement le plus marquant des nombreuses enquêtes dont fait l'objet l'ancien président, qui visent aussi bien son rôle à la Maison blanche que les activités de la Trump Organization.

"Le gouvernement mène une enquête pénale concernant la suppression et le stockage inappropriés d'informations classifiées dans des espaces non autorisés, ainsi que la dissimulation ou la suppression illégale de documents gouvernementaux", indique le document judiciaire "("affidavit") de 38 pages, dont une grande partie a été biffée.

La perquisition du FBI visait à déterminer si Donald Trump avait emporté illégalement des documents lorsqu'il avait quitté la Maison blanche en janvier 2021, après avoir perdu l'élection présidentielle face à Joe Biden, et s'il avait tenté d'entraver l'enquête du gouvernement.

Selon le document publié vendredi, un agent du FBI dont l'anonymat a été préservé a déclaré que le service des Archives nationales avait découvert des "documents portant des marques de classification" contenant des "informations relevant de la défense nationale" lorsqu'elles avaient récupéré 15 cartons de document à Mar-a-Lago en janvier.

L'agent a indiqué que le département de la Justice avait de bonnes raisons de penser qu'il y avait d'autres documents de ce type qui n'avaient pas été restitués au gouvernement en janvier, et que ceux-ci se trouvaient encore dans la résidence de Donald Trump.

"Il y a aussi une cause probable de croire que des preuves d'obstruction seront trouvées sur les lieux", a ajouté l'agent dont la déposition sous serment a servi à justifier l'émission du mandat de perquisition.

Les agents du FBI ont emporté le 8 août plus de 20 cartons contenant des documents officiels, dont certains portaient la mention "top secret".

Les procureurs avaient demandé que l'affidavit, qui n'est généralement rendu public que si une personne est inculpée, soit placé sous scellés pour protéger le secret de l'enquête, une décision contestée en justice par plusieurs médias.

Le juge Bruce Reinhart a estimé jeudi que le département de la Justice avait des raisons légitimes de refuser la publication de certains éléments, notamment pour préserver l'anonymat de certains témoins et agents fédéraux, mais il a demandé que les passages les moins sensibles soient rendus publics.

Reuters