La visite du chef de la diplomatie espagnol à Alger, initialement prévue lundi 12 février courant, était censée décrisper les relations tendues entre l’Espagne et l’Algérie. Elle a toutefois été annulée à la dernière minute.
Si officiellement du côté espagnol, on parle de report de cette visite en raison d'un “problème de calendrier”, certains médias mettent en avant les divergences persistantes entre les deux pays notamment concernant le Sahara occidental.
Dimanche dernier, le journal El Pais citant un communiqué du cabinet du ministère espagnol des Affaires étrangères assurait que la visite officielle de José Manuel Abares était “reportée pour des raisons d’agenda algérien”.
Selon une source algérienne bien informée,” le processus préparatoire de ce voyage n’a pas été concluant”.
“Cette visite était en préparation jusqu’au début de la soirée de dimanche dernier. Une délégation espagnole était même venue spécialement de Madrid pour finaliser ce processus préparatoire de la visite”, a indiqué la même source, relayée par la presse locale.
La source algérienne n’a toutefois pas précisé s’il s’agit d’un simple report ou d’une annulation de la visite.
Pour le quotidien espagnol El Mundo, cette annulation est “sans aucun doute un revers pour la diplomatie espagnole” puisqu’elle devait acter “la normalisation totale des relations après leur rupture, il y a plus de deux ans.”
En mars 2022, l’Algérie avait en effet rappelé son ambassadeur pour protester contre le revirement de l’Espagne en faveur du plan d’autonomie marocain pour le Sahara.
La même année, Alger avait procédé au gel des échanges commerciaux entre les deux pays, à l'exception des exportations d’hydrocarbures.
Le dégel entre les deux pays avait débuté en novembre dernier avec la nomination par l'Algérie d’un nouvel ambassadeur à Madrid. Aujourd’hui Madrid souhaite obtenir d’Alger l'entière relance du commerce entre les deux pays.
Selon des informations rapportées par El Confidencial, c’est José Manuel Albares qui aurait décidé de reporter son voyage à Alger après avoir su qu’il ne serait pas reçu par le président algérien Abdelmadjid Tebboune, en personne.