Les sociaux-démocrates allemands ont reconnu le rôle croissant de la Turquie dans la région et souhaitent renforcer davantage les relations après les élections du 23 février, selon Nils Schmid, l’un des plus proches conseillers du chancelier Olaf Scholz.
“L'Allemagne apprécie le rôle plus constructif que la Turquie a joué au cours des quatre dernières années dans la région, en ce qui concerne la Grèce et la Méditerranée orientale, ainsi que le Caucase du Sud”, a déclaré Schmid.
“Nous comptons sur la Turquie pour continuer sur cette voie, en particulier en ce qui concerne la Syrie. La Syrie est un voisin important pour la Turquie, et celle-ci jouera un rôle crucial dans le rétablissement de la sécurité et de la stabilité en Syrie”, a-t-il ajouté.
Malgré certaines divergences politiques entre les deux gouvernements, l'Allemagne et la Turquie ont réussi à développer une bonne relation de travail et un meilleur dialogue sur les questions stratégiques, a affirmé Schmid, porte-parole des affaires étrangères du groupe parlementaire du Parti social-démocrate (SPD).
Élections en Allemagne
L'Allemagne se dirige vers des élections anticipées le 23 février courant, un scrutin crucial qui pourrait remodeler le paysage politique de la première puissance économique européenne.
Les derniers sondages placent le SPD du chancelier Scholz à 16%, derrière les chrétiens-démocrates du centre-droit (CDU/CSU) à 29%. Étant donné que le bloc CDU/CSU est peu susceptible d'obtenir une majorité parlementaire, les analystes s'attendent à ce qu'il cherche à former une coalition avec le SPD pour établir un gouvernement stable.
Nils Schmid a mentionné la Syrie comme l’un des domaines où Berlin et Ankara coopéreront étroitement, afin de soutenir la stabilité, la sécurité et la reprise économique, permettant ainsi le retour volontaire des réfugiés syriens dans leur pays d’origine.
“Nous devrions envisager d’abolir certaines sanctions, car nous avons besoin d’une reprise rapide pour la Syrie. Le peuple syrien doit très rapidement voir des signes de redressement économique et des réussites visibles en matière de reconstruction”, a déclaré Schmid.
Relations UE-Turquie
“Si certaines sanctions constituent un obstacle à cela, nous devons les lever en concertation avec nos alliés internationaux. L’UE devrait donc agir en coordination avec la Grande-Bretagne et les États-Unis”, a-t-il ajouté.
Le vétéran social-démocrate a également exprimé son espoir de voir le dialogue politique stratégique entre l’UE et la Turquie s’accélérer dans les années à venir.
“Le plan d’action UE-Turquie devrait être mis en œuvre. Je pense que c’était une grande réussite de la politique étrangère allemande d’avoir trouvé un consensus parmi les partenaires européens pour s’engager plus intensément avec le gouvernement turc, et nous devrions poursuivre dans cette direction”, a-t-il conclu.