S'exprimant devant les journalistes après la prière du vendredi à Istanbul, le président turc a indiqué qu'ils avaient "fermé la porte" au commerce avec Israël suite à l'offensive en cours dans la bande de Gaza.
Le ministère turc du Commerce avait annoncé qu'Ankara avait suspendu toutes les opérations d'exportation et d'importation avec Israël en raison de son "agression contre la Palestine, qui constitue une violation du droit international et des droits de l'homme".
Le président Erdogan, critiquant sévèrement l'agression continue d'Israël dans la bande de Gaza, a également indiqué que la politique du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu rendait impossible un rapprochement entre la Turquie et Israël.
“Des mesures auraient pu être envisagées pour améliorer les relations entre la Turquie et Israël, mais Netanyahu a persisté à attaquer des femmes et des enfants” a-t-il fait remarquer.
Erdogan a également critiqué l'Occident pour son soutien continu à Israël.
"Tous les pays occidentaux soutiennent Israël et ne déploient aucun effort pour améliorer le sort des Palestiniens déjà appauvris", a-t-il déploré.
Israël poursuit son offensive sur la bande de Gaza où au moins 34 622 Palestiniens, majoritairement des femmes et des enfants, ont été tués, et 77 867 autres ont été blessés depuis le 7 octobre, selon les autorités sanitaires palestiniennes.
Israël a intensifié les bombardements sur la bande de Gaza suite à une attaque transfrontalière par le Hamas, qui a; selon Tel-Aviv, coûté la vie à près de 1 200 personnes.
La guerre d'Israël contre Gaza a forcé 85 % de la population du territoire à fuir les pénuries critiques de nourriture, d'eau potable et de médicaments, tandis que 60 % des infrastructures de l'enclave ont été endommagées ou détruites, selon l'ONU.
Israël est accusé de génocide devant la Cour internationale de justice. Une décision provisoire en janvier a ordonné à Tel-Aviv de cesser les actes génocidaires et de prendre des mesures pour assurer que l'aide humanitaire parvienne aux civils à Gaza. Les hostilités continuent cependant sans relâche, et les livraisons d'aide sont toujours largement insuffisantes pour faire face à la catastrophe humanitaire.
