S'adressant aux journalistes lors d'un point de presse à Ankara, M. Hakan Fidan a souligné la nécessité pour plusieurs pays, dont la Turquie, d'agir en tant que garants une fois que les deux parties auraient conclu un accord, avec la responsabilité d'assurer sa mise en œuvre.
Les discussions entre le ministre turc des Affaires étrangères et l’Administration américaine ont révélé que l'administration Biden était également favorable à une solution à deux États. M. Fidan a rappelé la nécessité pour la communauté internationale de jouer un rôle plus actif dans la résolution de la question israélo-palestinienne.
Il a également indiqué que le déploiement d'une force de maintien de la paix turque dans la région n'était pas à l'ordre du jour, mais il a néanmoins insisté sur l'importance de prendre des mesures en faveur d'une solution à deux États pour parvenir à une paix durable.
“Il est nécessaire que les pays de la région prennent leurs responsabilités et adoptent une position unifiée lorsqu'ils traitent avec toute partie qui viole l'accord”, a-t-il déclaré.
Appelant à transformer la situation actuelle en une opportunité pour la paix, il a déclaré que la présence de pays garants serait essentielle pour parvenir à une solution durable du conflit israélo-palestinien.
Fidan, et le chef du Hamas ont discuté de la possibilité de libérer des civils
Des sources diplomatiques turques ont, par ailleurs, révélé que M. Fidan s’est entretenu par téléphone avec le chef du bureau politique du Hamas, M. Ismail Haniyeh, des derniers développements en Palestine, alors que le conflit entre Israël et le Hamas entre dans sa deuxième semaine.
Les affrontements se sont déclenchés le 7 octobre, lorsque le Hamas a lancé l'opération "Déluge d'Al Aqsa", une attaque surprise sur plusieurs fronts comprenant un barrage de tirs de roquettes et des infiltrations en Israël par voie terrestre, maritime et aérienne. Le Hamas a déclaré que cette offensive était une riposte à la prise d'assaut de la mosquée d'Al Aqsa et à la recrudescence de la violence des colons juifs.
L'armée israélienne a ensuite lancé l'opération "Épées de fer" contre la bande de Gaza.
Depuis lors, le nombre de Palestiniens tués lors de frappes aériennes israéliennes sur le territoire sous blocus s'élève à 2 808, dont 853 enfants, a déclaré lundi le ministère palestinien de la santé à Gaza.
En Israël, 1 400 personnes ont été tuées.