Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu a indiqué que des mesures importantes ont été prises dans le cadre de la guerre en Syrie qui dure depuis plus de 11 ans, telles que l'échange de prisonniers et l'établissement d'une commission constitutionnelle dans le cadre du format Astana.
Cavusoglu a également annoncé qu’une réunion au niveau des ministres des Affaires étrangères est prévue dans un avenir proche et que les échanges avec l'Iran se poursuivront selon le format Astana. Ce format consiste en des rencontres entre la Russie, l’Iran et la Turquie sur la guerre en Syrie.
L'Iran est "très content" du dialogue entre la Turquie et la Syrie, a affirmé de son côté le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir Abdollahian. "Nous sommes très contents de voir que les relations entre Damas et Ankara sont en train de changer", a-t-il déclaré.
"Crime raciste et haineux" envers Erdogan
Cavusoglu a par ailleurs qualifié de "crime raciste et haineux" la prise pour cible du président turc Erdogan par des partisans du groupe terroriste PKK lors des manifestations qui ont eu lieu la semaine dernière en Suède et "d’absurde" la décision du procureur selon laquelle une enquête n'est pas nécessaire.
"Soit la Suède sera victime des mines posées par des terroristes, soit nous avancerons en appliquant le contrat que nous avons signé en pensant à la sécurité de tous. Là aussi, la Suède a le choix", a-t-il asséné.
Un groupe de partisans de l'organisation terroriste PKK/YPG s'est rassemblé, jeudi, devant l'hôtel de ville historique de la capitale Stockholm et a suspendu par les pieds une effigie à l'image du président Recep Tayyip Erdogan devant le bâtiment.
La Suède et la Finlande ont officiellement demandé à rejoindre l'OTAN en mai, renonçant à des décennies de non-alignement militaire, une décision stimulée par la guerre de la Russie en Ukraine.
Mais la Turquie qui est membre de l'organisation depuis plus de 70 ans a émis des objections, accusant les deux pays de tolérer, voire de soutenir, des organisations terroristes, notamment le PKK et l'organisation terroriste FETO.
En juin dernier, la Turquie et les deux pays nordiques ont signé un mémorandum pour répondre aux préoccupations légitimes d'Ankara en matière de sécurité, ouvrant la voie à leur adhésion éventuelle à l'alliance.
Ankara a salué certaines mesures prises par la Suède et la Finlande, mais estime que ces pays doivent montrer une plus grande fermeté à l'égard du terrorisme et des groupes terroristes qui menacent la Turquie.
Au cours de sa campagne de terreur de plus de 35 ans contre la Turquie, le PKK - classé comme organisation terroriste par la Turquie, les États-Unis et l'Union européenne - s'est rendu responsable de la mort de plus de 40 000 personnes, dont des femmes, des enfants et des nourrissons.