Une première résolution adoptée à l'unanimité vendredi décide de lever le régime d'embargo général, supprimant les dernières restrictions imposées au gouvernement somalien.
"Désormais, notre pays est libre d'acheter n'importe quel type d'armes qu'il souhaite dans le monde", a affirmé dans une déclaration à la nation diffusée vendredi soir Hassan Cheikh Mohamoud, ajoutant que "les armes entre les mains du gouvernement ne constitueront pas une menace pour notre peuple et pour le monde".
Une deuxième résolution réimpose immédiatement l'embargo sur les armes à destination des terroristes du Shebab, maintenant ainsi l'interdiction de la livraison d'armes, de munitions et d'équipements militaires aux insurgés et à "d'autres acteurs" dont l'objectif est de "saper la paix et la sécurité en Somalie".
En 1992, l'ONU avait mis en place un embargo généralisé sur les armes à destination de la Somalie. Le Conseil l'a depuis largement allégé en ce qui concerne les forces somaliennes.
Ainsi, il ne s'appliquait plus aux livraisons d'armes destinées au développement des forces de sécurité, mais ces livraisons devaient encore être notifiées au comité onusien chargé de ces sanctions, qui pouvait s'y opposer pour certaines armes lourdes.
Après des progrès notables, une offensive lancée en août 2022 par le gouvernement somalien contre shebab a marqué le pas ces derniers mois, suscitant des interrogations sur la capacité des autorités à briser l'insurrection menée depuis 16 ans par ce groupe affilié à al-Qaïda.
Dans ce contexte, la Somalie bénéficie du soutien de la force de l'Union africaine à travers la mission de transition ATMIS.
Cette dernière doit se retirer progressivement d'ici fin 2024, pour laisser la place aux forces somaliennes. La force africaine doit désormais passer de 17.626 à 14.626 hommes d'ici la fin de l'année.