La République tchèque, qui assure actuellement la présidence tournante de l'Union européenne (UE), a appelé samedi à la création d'un tribunal international pour crimes de guerre, après la découverte de nouveaux charniers près de la ville ukrainienne d’Izioum, dans la région de Kharkiv.
“J'appelle à la création rapide d'un tribunal international spécial pour les crimes de guerre”, a déclaré sur Twitter le ministre tchèque des Affaires étrangères, Jan Lipavsky.
“Au 21e siècle, de telles attaques contre les populations civiles sont impensables et odieuses”, a déploré le chef de la diplomatie tchèque.
“Nous ne devons pas passer outre. Nous sommes pour la punition de tous les criminels de guerre (…) J'appelle à la création rapide d'un tribunal international spécial” a-t-il ajouté.
Le bureau du procureur ukrainien a déclaré, vendredi, que certains des corps retrouvés dans des charniers “portaient des marques de torture”.
Moscou n’a pas réagi à l'annonce du président ukrainien ni aux accusations du procureur de Kiev à l’endroit des forces russes de pratiquer la torture sur les Ukrainiens.
Volodymyr Zelensky avait annoncé, récemment, que l'armée de son pays avait repris 30 localités aux forces russes dans la région de Kharkiv, située dans le nord-est de l’Ukraine
Le 24 février dernier, la Russie a lancé une opération militaire en Ukraine, ce qui a provoqué une colère et de multiples réactions à l’échelle internationale, ainsi que l'imposition de sanctions financières et économiques inédites et des plus sévères à l'endroit de Moscou.
La Russie pose comme préalable, pour mettre un terme à son opération, le renoncement de l'Ukraine à ses plans d'adhésion à des entités et alliances militaires, dont l'Otan, et l’adoption d’un statut de “neutralité totale”, ce que Kiev considère comme étant une “ingérence dans sa souveraineté”.