La police de Londres a annoncé jeudi la conclusion de son enquête sur le scandale des fêtes organisées à Downing Street malgré les confinements, avec un total de 126 amendes pour huit événements ayant violé les règles sanitaires contre le Covid.
La fin de cette enquête signifie que les Britanniques vont savoir d'ici peu si le Premier ministre Boris Johnson, qui s'est déjà vu infliger une amende en raison de sa présence à une fête surprise pour son 56e anniversaire en juin 2020, a été sanctionné pour sa présence à d'autres événements.
Les 126 amendes correspondent à huit dates différentes, allant du 20 mai 2020 au 16 avril 2021, à l'issue d'une enquête dans laquelle la police a examiné 345 documents, 510 photos et images de vidéosurveillance et épluché 204 questionnaires.
Certaines des personnes sanctionnées ont reçu plus d'une amende, a précisé la police dans un communiqué.
Boris Johnson avait présenté ses excuses "sans réserves" devant le Parlement après avoir reçu l'amende et exclu de démissionner, face aux appels répétés de l'opposition en ce sens.
Le dirigeant conservateur avait affirmé qu'il ne lui était "pas venu à l'esprit, à l'époque ni par la suite", que sa participation au bref rassemblement pour son anniversaire "pouvait constituer une violation des règles" alors en vigueur.
La fin de l'enquête de police va également permettre la publication du rapport intégral de la haute-fonctionnaire Sue Gray, chargée d'une enquête interne à ce sujet.
Un rapport préalable, expurgé de toutes précisions pour ne pas interférer avec l'enquête de police, dénonçait des "erreurs de leadership et de jugement". Il avait ainsi donné un aperçu de son appréciation de ce qui se jouait derrière les murs de Downing Street, contrastant avec les sacrifices consentis par les Britanniques pour lutter contre la pandémie.
Les députés ont par ailleurs déclenché l'ouverture d'une enquête parlementaire afin de déterminer si Boris Johnson les a sciemment trompés dans cette affaire, en affirmant à maintes reprises que toutes les règles avaient été respectées.
Le code ministériel dispose qu'un ministre qui a de manière délibérée duper le Parlement doit démissionner. L'enquête parlementaire ne commencera qu'une fois que l'enquête de la police sera achevée et que Sue Gray aura remis son rapport définitif.