La France a décidé dimanche de "rehausser" son plan sécuritaire à son niveau le plus élevé, à la suite de l'attaque de Moscou revendiquée par Daesh , a annoncé le Premier ministre Gabriel Attal.
"Compte tenu de la revendication de l'attentat par Daesh et des menaces qui pèsent sur notre pays, nous avons décidé de rehausser la posture Vigipirate à son niveau le plus élevé: urgence attentat", a indiqué Gabriel Attal sur X à l'issue d'un conseil de défense à l'Elysée.
"La revendication de l'attentat de Moscou provient de Daesh au Khorassan. Or, cette organisation menace la France et a été impliquée dans plusieurs projets d'attentats récents déjoués dans plusieurs pays d'Europe, dont l'Allemagne et la France", ont précisé les services du chef du gouvernement.
Le plan Vigipirate est composé de trois niveaux d'alerte: le niveau de "vigilance", celui de "sécurité renforcée - risque d'attentat" et le plus élevé, le niveau "urgence attentat". Le niveau de "vigilance" "correspond à la posture permanente de sécurité et à la mise en œuvre de 100 mesures toujours actives", parmi les 300 que compte Vigipirate.
Le deuxième niveau, "sécurité renforcée - risque d'attentat", correspond à "une menace terroriste élevée, voire très élevée". "Plusieurs mesures particulières additionnelles peuvent alors être activées", précise le site internet du gouvernement français.
A quatre mois des Jeux olympiques de Paris (26 juillet-11 août), le chef de l'État français Emmanuel Macron a présidé dimanche soir un conseil de défense sur "l'attentat de Moscou et ses conséquences".
L'attaque, menée vendredi au Crocus City Hall près de Moscou, a fait au moins 137 morts et 182 blessés selon le dernier bilan. Les enquêteurs continuent de fouiller les décombres du bâtiment abritant la salle de concert ravagée par un gigantesque incendie déclenché par les assaillants.
Cette attaque est la plus meurtrière en Russie depuis une vingtaine d'années, et la plus sanglante à avoir été revendiquée par Daesh en Europe.