Mathilde Panot, a annoncé, ce mardi, le dépôt d'une proposition de loi visant à abroger la réforme des retraites. / Photo: AFP (AFP)

La présidente du groupe La France insoumise (LFI) à l'Assemblée nationale, Mathilde Panot, a annoncé, ce mardi, le dépôt d'une proposition de loi visant à abroger la réforme des retraites.

Au micro de France Inter, la députée insoumise a rappelé que cette réforme, adoptée l'année dernière par un recours à l'article 49.3 de la Constitution, a suscité une vive opposition au sein de l'hémicycle.

"Aujourd'hui, nous déposons une proposition de loi pour abroger la réforme des retraites", a ajouté Mme Panot, mentionnant que cette abrogation faisait partie des mesures phares du Nouveau Front populaire (NFP), coalition de la gauche, formée pour les élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet 2024.

Panot a soutenu que la gauche dispose d'une majorité pour faire adopter cette loi, même sans le soutien du Rassemblement National (RN). "Lorsque nous la soumettrons à l'Assemblée nationale, chacun prendra ses responsabilités pour savoir s'il veut, oui ou non, faire tomber un gouvernement sur la question de l'abrogation de la retraite à 64 ans", a-t-elle affirmé. Pour rappel, si la réforme des retraites mise en place dès 2023 est abrogée, l'âge légal de départ à la retraite reviendra à 62 ans.

La députée a également mentionné le soutien potentiel des députés du groupe centriste Liot et des députés de droite, en plus des 193 députés du NFP. Elle a insisté sur le fait que cette initiative vise à revenir sur une réforme jugée injuste par une large partie de la population.

Climat politique tendu

Cette proposition de loi intervient dans un climat politique tendu, où les partis politiques tentent de former des alliances et des majorités afin d'accéder au pouvoir en formant un gouvernement.

La coalition du Nouveau Front populaire (NFP, gauche) réunit le plus grand nombre de sièges avec 72 députés LFI (La France Insoumise), 66 députés socialistes et apparentés, 38 députés pour le groupe Écologiste et social, 17 députés GDR (Gauche démocrate et républicaine), soit un total de 193 sièges.

La coalition présidentielle se positionne en seconde force politique de l’Assemblée nationale avec 99 députés Ensemble pour la République, 36 députés Les Démocrates, 31 députés Horizons & Indépendants, soit un total de 166 sièges.

Le Rassemblement national (RN) et ses alliés, pourtant largement vainqueurs du premier tour des législatives, arrivent en troisième position avec 126 députés affiliés au groupe RN et 16 députés du groupe À Droite, présidé par Éric Ciotti, soit un total de 142 sièges.

Les centristes du groupe Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires (Liot) occupent 21 sièges, tandis que la Droite républicaine recense 47 sièges. Huit députés ont, par ailleurs, choisi de ne rejoindre aucun groupe et sont non-inscrits.

Agences