Gérald Darmanin "a fait part à son homologue tunisien de la normalisation par la France, avec effet immédiat, des modalités de délivrance des visas en Tunisie", indique un communiqué de presse qui précise qu’une "évaluation conjointe de la coopération sur l'ensemble des questions d'intérêt commun" aurait lieu "d'ici la fin de l'année".
Cette nouvelle intervient dans le cadre de la visite de la Première ministre tunisienne, Najla Boudden, en France et après un entretien téléphonique des deux ministres.
Il est également mentionné que les deux ministres français et tunisien ont "fait le point sur la coopération en matière migratoire et de mobilité et se sont félicités de la bonne dynamique en cours".
Pour rappel, la France a considérablement durci les conditions nécessaires à l’obtention de visas pour les Marocains, Algériens et Tunisiens depuis septembre 2021.
Le porte-parole de l’exécutif de l’époque, Gabriel Attal, justifiait la mise à exécution de ces "menaces", par le fait que les pays concernés "refusent de délivrer des laissez-passer" à leurs ressortissants faisant l’objet de mesures d’expulsion.
Pour le Maroc et l’Algérie plus particulièrement, le nombre de visas a été divisé par deux.
"C’est une décision drastique, c’est une décision inédite mais qui est nécessaire du fait que ces pays n’acceptent pas de reprendre des ressortissants que nous ne souhaitions pas", a plaidé le porte-parole du gouvernement au moment de l’annonce de cette mesure.
"L’objectif est que ça pousse les pays concernés à changer de politique et à accepter de délivrer ces laissez-passer consulaires", avait déclaré Gabriel Attal.
Le nombre de visas octroyés a été divisé par deux pour le Maroc et l’Algérie, et une baisse de 30% a été opérée en direction de la Tunisie.