Le président russe tient des réunions bilatérales avec des dirigeants étrangers venus au Forum économique de Saint-Pétersbourg  / Photo: AFP (AFP)

"Disons que M. Macron démontre un soutien absolu au régime ukrainien et déclare que la République française est prête à participer directement au conflit militaire", a soutenu le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, aux agences russes.

Macron a également été accusé par la Russie d'alimenter les tensions en Europe avec ses déclarations qualifiées d'extrêmement provocatrices sur l'Ukraine, a rapporté l'agence de presse RIA.

Le porte-parole du Kremlin a également qualifié les déclarations du président français d'"extrêmement provocatrices, accroissant les tensions sur le continent et n'apportant rien de positif".

Ces accusations interviennent après l’annonce faite mercredi par le président français d’une "nouvelle coopération" avec Kiev, avec "la cession de Mirage 2000-5", et une formation de pilotes ukrainiens en France à partir de cet été, avec pour objectif qu'ils soient prêts à la fin de l'année.

Il a aussi indiqué que la France proposait de former 4.500 soldats ukrainiens sur son sol.

Le chef de l'État français avait lui démenti que ces mesures soient "un facteur d'escalade". "Allez former quelqu'un dans la zone Ouest qui est une zone libre en Ukraine, ce n'est pas agressif", s’est-il défendu.

Les tensions franco-russes ne cessent d'augmenter depuis que M. Macron a évoqué la possibilité d'envoyer des instructeurs français en Ukraine et n'a pas exclu la possibilité d'y envoyer des soldats français.

Le Kremlin, de son côté, a dit ne pas exclure de viser ces soldats français s'ils venaient à être envoyés en Ukraine.

Zelensky: l’Europe n’est plus un continent de paix

En France où il a été invité pour les cérémonies marquant le 80e anniversaire du Débarquement de Normandie, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé vendredi devant les députés français que "L'Europe n'est plus un continent de paix" depuis le début de l'offensive de l'Ukraine.

Le dirigeant ukrainien a aussi dit espérer que le sommet sur la paix, prévu les 15 et 16 juin en Suisse, permettra de se "rapprocher" d'une "fin juste de cette guerre". Cette conférence pourrait être "le D-Day" ukrainien, a-t-il ajouté.

Face à une Assemblée nationale qui n'avait pas fait le plein, le président ukrainien a brossé un tableau noir de la situation en Europe où la guerre menée par la Russie aurait fait revenir "le nazisme". "Nous vivons à une époque où l'Europe n'est plus un continent de paix", a-t-il résumé, attaquant frontalement le président russe.

Remerciant à plusieurs reprises la France pour son soutien militaire et diplomatique, alors qu'Emmanuel Macron a annoncé jeudi soir la cession d'avions de chasse à Kiev, le chef de l'Etat ukrainien a affirmé que la victoire était possible, malgré les avancées russes sur le front. "Pouvons-nous gagner cette bataille ? Certainement, oui", a assuré le président ukrainien, qui s'exprimait pour la première fois devant les représentants français.

Agences