Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a affirmé que les opérations militaires menées par la Turquie dans le nord de la Syrie sont légitimes et que Moscou respecte et comprend les préoccupations sécuritaires d'Ankara.
Peskov répondait aux questions des journalistes à propos des déclarations du président turc Recep Tayyip Erdogan qui a évoqué les responsabilités de la Russie en Syrie.
A cet égard, il a souligné qu'il y a "quelques petits points d’accroche dans l'approche" de la situation en Syrie et de l'accord de Sotchi entre la partie turque et la partie russe. Peskov a cependant noté que la nature des relations de partenariat entre la Turquie et la Russie permet une discussion transparente concernant ces points d’accroche.
Le porte-parole de la présidence russe a également appelé "toutes les parties à s'abstenir de toute démarche déstabilisante."
La Turquie a déclenché, dans la nuit de samedi à dimanche, l’opération antiterroriste Griffes-Epée dans le nord de l'Irak et de la Syrie.
Cette opération survient après que la police turque a arrêté la principale suspecte de l'attentat terroriste perpétré dans l'avenue Istiklal, Alham Albashir, une syrienne qui a avoué travailler pour le PKK/YPG et qui a également admis avoir posé la bombe.
L'attaque terroriste perpétrée le 13 novembre dans une avenue bondée d’Istanbul a tué six personnes et blessé 81 autres.
L'attentat menée dans l’avenue Istiklal, l'une des avenues les plus fréquentées de la capitale turque, a été la plus meurtrière en cinq ans et a ranimé les souvenirs d'une vague d'attentats à la bombe menée par des groupes terroristes PKK et de Daech dans plusieurs régions du pays de 2015 à 2017.
Au cours de sa campagne terroriste de plus de 35 ans contre la Turquie, le PKK, classé comme organisation terroriste par la Turquie, les États-Unis et l'Union européenne, a été responsable de la mort de plus de 40 000 personnes, dont des femmes, des enfants et des nourrissons.
Le YPG constituant sa branche syrienne, le groupe terroriste PKK utilise souvent des bases dans le nord de l'Irak et de la Syrie, de l'autre côté de la frontière sud de la Turquie, pour se cacher et planifier des attaques terroristes en Turquie.
