Dans la matinée, M. Ruto totalisait 51,25% des voix contre 48,09% pour M. Odinga sur près de la moitié des bureaux de vote, selon des chiffres de la Commission électorale indépendante (IEBC) qui a jusqu'à mardi 16 août pour annoncer les résultats définitifs.
Samedi, sur 29,92% des bureaux de vote, Raila Odinga comptabilisait environ 250.000 voix d'avance sur William Ruto.
Cinq jours après la présidentielle de mardi qui s'est tenue de manière pacifique, les 50 millions de Kényans attendent toujours, avec impatience mais dans le calme, de connaître le nom du successeur d'Uhuru Kenyatta au pouvoir depuis 2013.
Sur les quatre candidats en lice, deux se sont dégagés en tête: Raila Odinga, 77 ans, une figure historique de l'opposition qui a reçu le soutien de M. Kenyatta pour sa cinquième candidature, et William Ruto, le vice-président sortant âgé de 55 ans.
Si aucun de ces deux candidats ne recueille plus de 50% des voix, le Kenya connaîtra pour la première fois un second tour lors d'une élection présidentielle.
De brefs heurts ont éclaté dans cette salle dans la nuit de samedi à dimanche, des militants de partis ayant interrompu le décompte, accusant leurs rivaux de truquage.
La police a dû intervenir, signe des tensions politiques pour cette présidentielle la plus serrée de l'histoire du pays et scrutée de près par la communauté internationale.
Le scrutin de mardi a été marqué par un taux de participation d'environ 65% (contre 78% en août 2017), sur fond d'une inflation galopante et de frustration à l'égard de l'élite politique.