L'Azerbaïdjan a confirmé qu'un cessez-le-feu mettant fin à son opération militaire au Karabakh avait été conclu avec les séparatistes arméniens, prenant effet mercredi à 09h00 GMT, et que des discussions auraient lieu le lendemain.
"Tenant compte de l'appel des représentants des résidents arméniens du Karabakh, reçu par l'intermédiaire de la force de maintien de la paix russe, un accord a été conclu pour suspendre les mesures anti-terroristes locales le 20 septembre à 13h00 (09h00 GMT)", a déclaré le ministère de la Défense dans un communiqué.
Le bureau du président Ilham Aliyev a également confirmé la tenue de pourparlers avec les séparatistes arméniens jeudi dans la ville d'Yevlakh.
La suspension des activités anti-terroristes est considérée comme une étape positive pour réduire les tensions et promouvoir la stabilité au Karabakh. Conformément à l'accord, tous les groupes armés seront dissous.
Dans une allocution télévisée, le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan a déclaré qu'il était "très important" que le cessez-le-feu soit respecté et a appelé les forces de maintien de la paix russes dans la région à l’assurer.
"Nous espérons que l'escalade militaire ne se poursuivra pas, car dans les conditions actuelles, il est très important de garantir la stabilité et d'arrêter les actions de combat", a souligné Pashinyan.
Cet accord intervient après une récente recrudescence de la violence au Karabakh, suscitant des inquiétudes quant à un conflit renouvelé entre les deux pays.
Les relations entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie sont tendues depuis 1991, lorsque l'armée arménienne a occupé le Karabakh, un territoire reconnu internationalement comme faisant partie de l'Azerbaïdjan, ainsi que sept régions adjacentes.
À l'automne 2020, l'Azerbaïdjan a libéré plusieurs villes, villages et territoires de l'occupation arménienne au terme de 44 jours de combats. La guerre s'est terminée par un cessez-le-feu négocié par la Russie.
Cependant, les tensions sont restées vives dans la région, les deux parties s'accusant mutuellement de provocations.
Bakou a lancé une opération antiterroriste contre les séparatistes dans la région du Karabakh après la mort de plusieurs Azerbaïdjanais, dont des policiers, dans l’explosion de mines terrestres.
Après plusieurs jours de combats, les séparatistes arméniens se sont rendus et ont accepté toutes les conditions présentées par l'Azerbaïdjan.