De gros nuages pèsent toujours sur la disponibilité de la Seine à accueillir des compétitions de nage aux Jeux olympiques de Paris, en raison des taux de pollution élevés selon les experts.
En dépit du programme d’investissement de 1,4 milliard d’euros (financé à parité entre l’État et les collectivités) pour améliorer la qualité des eaux de la Seine depuis 2016, le fleuve n’est pas adapté pour accueillir des compétitions de nage, révèle une enquête de Mediapart .
La faute à des milliers de mauvais branchements d’habitations et de bâtiments qui rejettent leurs eaux usées dans la Seine et la Marne en amont de Paris. Les délais pour achever le chantier de décontamination en Escherichia coli (E. coli), une bactérie issue des excréments qui peut être à l’origine de gastro-entérites ou d’irritations cutanées et oculaires, ne pourront pas être tenus avant les jeux le 26 juillet prochain, soulignent des experts .
Surfrider, une association européenne, qui travaille sur la qualité de l’eau et la santé des usagers et usagères, se montre sceptique suite aux résultats des prélèvements réguliers.
Les résultats révèlent une qualité d’eau souvent mauvaise dans le fleuve où sont prévus des épreuves de triathlon et de nage libre, avec des bactéries, notamment E. coli, détectées à des seuils parfois trois fois trop élevés.
Du reste, après avoir promis qu’elle se baignera dans le fleuve le 23 juin, la maire de Paris a annoncé le report de ce projet, invoquant l’approche des prochaines législatives. “Ce n’est plus la priorité, a-t-elle indiqué "
Ce rétropédalage est toutefois équivoque au vu de ces nouvelles révélations de médiapart.