Une réunion du cabinet de guerre israélien / Photo: AA (AA)

C’est le branle-bas au Moyen-Orient où les observateurs s’attendent à une escalade de la tension depuis l’assassinat mercredi du chef du bureau politique du Hamas.

L'Iran, le mouvement de résistance palestinien Hamas et le Hezbollah ont accusé Israël d’avoir commandité l’assassinat du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, dans sa résidence à Téhéran. La veille, Israël avait revendiqué une frappe qui a tué le chef militaire du mouvement libanais, Fouad Chokr, près de Beyrouth.

En réponse aux menaces iraniennes de riposte, le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant a affirmé dimanche que l'armée était "prête à réagir rapidement ou à attaquer".

Mais "pour l'instant", la politique de défense intérieure "n'a pas changé", a déclaré à la presse le porte-parole de l'armée, le contre-amiral Daniel Hagari, en réaction aux "rumeurs" sur la mise en alerte du pays.

Les Etats-Unis ont musclé leur dispositif militaire sur place en déployant plus de navires de guerre et avions de combat. "Simultanément, nous nous efforçons de désamorcer la situation diplomatiquement", a assuré Jon Finer, conseiller adjoint à la sécurité nationale.

Tension au sud du Liban

Alors que la perspective d’une riposte de l'Iran et de ses alliés aux assassinats du chef du Hamas et du chef militaire du Hezbollah libanais est fortement redoutée, les efforts diplomatiques s'intensifient. Le président français Emmanuel Macron et le roi de Jordanie Abdallah II ont notamment appelé dimanche à éviter "à tout prix" une escalade.

Le ministère libanais de la Santé a indiqué dans la nuit de dimanche à lundi qu'une "frappe ennemie israélienne" avait tué deux personnes à Houla, dans le sud du pays.

Un peu plus tôt, l'armée israélienne avait annoncé avoir identifié un membre du Hezbollah qui pénétrait dans une structure militaire dans ce secteur, et avoir "frappé" celle-ci. Le Hezbollah a rapporté la mort de deux de ses combattants, sans préciser où ils ont été tués.

Les violences transfrontalières ont fait 547 morts, dont 115 civils, au Liban depuis le déclenchement de la guerre à Gaza en octobre, selon un décompte de l'AFP.

Côté israélien, les sirènes ont à nouveau retenti tôt lundi en Haute-Galilée, en raison d'une attaque aérienne "depuis le Liban", a indiqué l'armée, qui a fait état de deux militaires blessés.

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TRT Français et agences