“Il est désormais clair que la poursuite de la guerre à Gaza ne retarde pas seulement le retour des otages, mais met également leur vie en danger”, ont déclaré les soldats, selon le quotidien israélien Haaretz.
En signe de protestation contre les actions militaires israéliennes en cours à Gaza, 130 soldats israéliens ont signé une lettre dans laquelle ils affirment “refuser de servir” dans l'armée si le gouvernement ne s'engage pas à instaurer un cessez-le-feu et à chercher un accord pour la libération des prisonniers, a rapporté mercredi Haaretz.
Les signataires de la lettre, adressée aux ministres du Cabinet israélien et au chef d'état-major de l'armée israélienne, comprennent des réservistes et des appelés de diverses unités militaires, telles que le corps blindé, le corps d'artillerie, le commandement du front intérieur, l'armée de l'air et la marine.
Dans cette lettre, les soldats se déclarent opposés à la poursuite des opérations à Gaza, estimant que le conflit retarde la libération des prisonniers et met leur vie en danger.
“Il est désormais clair que la poursuite de la guerre à Gaza ne retarde pas seulement le retour des otages de leur captivité, mais met également leur vie en danger. De nombreux otages ont été tués par des frappes des FDI (armée israélienne, NDLR), bien plus que ceux qui ont été secourus lors d'opérations militaires visant à les sauver”, peut-on lire dans la lettre.
Avertissant qu'ils “ne pourront pas continuer à servir” à moins que le gouvernement ne cherche à conclure un accord d'échange de prisonniers, la lettre poursuit : “Pour certains d'entre nous, la ligne rouge a déjà été franchie ; pour d'autres, elle approche rapidement. Le jour approche où, le cœur brisé, nous cesserons de répondre à l'appel du devoir.”
Malgré les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies exigeant un cessez-le-feu immédiat, Israël poursuit son offensive meurtrière contre la bande de Gaza depuis le 7 octobre de l’année dernière.
Depuis lors, plus de 42 000 personnes ont été tuées, principalement des femmes et des enfants, et environ 97 300 autres ont été blessées au cours de cette offensive, selon les autorités sanitaires locales.