Au moins onze personnes dont des soldats burkinabè et des combattants volontaires pour la défense de la patrie (VDP, les supplétifs civils de l’armée) ont été tuées samedi, dans une embuscade tendue par des hommes armés non identifiés dans la localité de Gassan dans la province du Nayala, Nord-Ouest du Burkina Faso, a appris Anadolu lundi, de sources concordantes.
"Samedi, une unité mixte de soldats et de supplétifs de l’armée est tombée dans une embuscade dans le village de Zaba, non loin de la commune de Gassan sur l’axe Tougan-Dédougou. Au moins 11 personnes dont des soldats et des VDP ont trouvé la mort dans cette attaque", a indiqué une source sécuritaire à Anadolu sous le couvert de l’anonymat.
Selon la Radio Oméga (privée) qui a confirmé l’attaque en citant des sources sécuritaires locales, "les forces de défense et de sécurité avaient, quelques jours plutôt, neutralisé plus d’une vingtaine de terroristes dans de récentes opérations dans la commune de Gassan".
L’attaque n’a pas été revendiquée lundi, jusqu’à 12H 00 (GMT).
La région de la Boucle du Mouhoun dans le Nord-Ouest du Burkina Faso est fréquemment attaquée par des groupes armés terroristes, alors que les autorités burkinabè multiplient les actions opérationnelles dans le but de reprendre le contrôle du territoire.
Selon l’Agence d’information du Burkina (AIB), des dizaines de "terroristes" ont été neutralisés dimanche dans des "frappes de haute précision" à l'Est et au Centre-nord du Burkina Faso.
"Ce dimanche, grâce à l'appui de vecteurs aériens, l'armée a ouvert le feu sur un regroupement de terroristes dans les environs de Partiaga (Tapoa, Est)", rapporte l’AIB ajoutant qu’au Centre-nord, "l'impact a été plus grand", car "ce sont des terroristes en conclave avec leurs leaders qui ont été tués".
Le bilan provisoire de ces deux opérations, fait état "de dizaines de terroristes neutralisés", toujours selon l’AIB.
Le samedi 4 mars, un convoi de ravitaillement sur l’axe Silmadji-Gorgadji (Sahel) a été la cible d’une attaque et d’un engin explosif tuant six civils, selon une source sécuritaire locale.
La situation sécuritaire au Burkina Faso est marquée depuis 2015 par des attaques terroristes perpétrées dans plusieurs régions du pays. Ces attaques ont fait de nombreuses victimes et près de deux millions de déplacés internes, alors que plus de 40% du territoire échappe au contrôle de l’Etat, selon des chiffres officiels.