Les opérations de l’armée israélienne se poursuivent dans le nord de la bande de Gaza et dans certains secteurs de Rafah, menacée d'une offensive israélienne d'envergure contre le Hamas.
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Quatre Palestiniens ont été tués, ce jeudi matin, dans un bombardement israélien qui a visé leur domicile, dans le centre de Rafah, a indiqué l'hôpital de cette ville située à la lisière sud du petit territoire palestinien.
Le Hamas a fait état d'affrontements avec les forces israéliennes à Jabalia. L'armée israélienne a aussi fait état de combats "intenses" dans cette ville, disant y avoir tué "un grand nombre de terroristes". La résistance palestinienne annonce, de son côté, avoir tué douze soldats israéliens dans le nord de Gaza.
Mercredi, des journalistes de l'AFP et des témoins ont signalé des frappes aériennes, des bombardements à l'artillerie et des combats dans la nuit et en matinée à Rafah, Jabalia (nord) et dans le quartier de Zeitoun, dans la ville septentrionale de Gaza.
La population menacée de famine et plusieurs fois déplacée depuis le début de la guerre d’Israël sur l’enclave palestinienne, est de nouveau sur les routes à la recherche d'un nouveau refuge, même "s’il n'y a pas d'endroit sûr à Gaza", selon l'ONU.
Entrée dans le secteur de Rafah avec des chars le 7 mai, l'armée israélienne est toujours déployée du côté palestinien du point de passage avec l'Égypte, crucial pour faire entrer le carburant, indispensable au fonctionnement des infrastructures et à la logistique humanitaire.
Plus rien n'entre, depuis, par Rafah, l'Égypte et Israël se renvoyant la responsabilité. L'aide humanitaire est également bloquée au principal point de passage avec Israël, Kerem Shalom.
Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé "à la réouverture immédiate" du point de passage de Rafah.
Le Royaume-Uni a annoncé, mercredi, le départ de Chypre d'une première cargaison de près de 100 tonnes d'aide humanitaire par la mer pour Gaza où elle devrait être déchargée sur un port artificiel construit par l'armée américaine et bientôt opérationnel.
D'autres "centaines de tonnes" d'aide humanitaire sont prêtes à être acheminées vers Gaza, une fois le port ouvert, selon Brad Cooper, du Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom).
Quel avenir pour Gaza?
L'après-guerre reste incertaine à Gaza. Si M. Netanyahu ne veut pas en parler "tant que le Hamas n'est pas détruit", son ministre de la Défense, Yoav Gallant, s'est dit opposé à ce qu'Israël exerce un "contrôle" militaire ou civil sur la bande de Gaza une fois la guerre terminée et a appelé à une alternative palestinienne au Hamas.
Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a affirmé, de son côté, que le mouvement de résistance palestinien, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, était "là pour durer" et qu'il déciderait avec d'autres factions palestiniennes de la gouvernance à Gaza après la guerre.
Ismaïl Haniyeh a ajouté que l'issue des pourparlers sur un cessez-le-feu était incertaine, car Israël "insiste pour occuper le point de passage de Rafah et amplifier son agression" dans le territoire palestinien.
Regain de violence en Cisjordanie occupée
La violence s’étend, également, au nord de la Cisjordanie occupée. A Tulkarem, trois personnes ont été tuées par l'armée israélienne, ont annoncé, tôt ce jeudi, les autorités palestiniennes.
À Jérusalem-Est occupée, un individu a tenté en vain d'attaquer au couteau un agent de la police aux frontières avant d'être "neutralisé" par les forces de l'ordre israéliennes, a rapporté, tôt jeudi, la police israélienne sur X. Aucun policier n'a été blessé, selon la même source.