Le camp de l'ancien Premier ministre Benjamin Netanyahu a remporté 65 des 120 sièges à la Knesset après le dépouillement de 97 % des voix aux législatives israéliennes.
Aَvant l'annonce des résultats définitifs jeudi,, le processus de dépouillement des bulletins de vote se poursuivait mercredi au sein de la commission électorale centrale.
"Avec 97% des voix comptées, le bloc religieux de droite de Benjamin Netanyahu se dirige vers une victoire convaincante", a indiqué le site d'information local The Times of Israel.
Netanyahu a besoin d'au moins 61 sièges pour former un gouvernement qui pourrait le reconduire au poste de Premier ministre, après l'avoir quitté l'année dernière à la suite de la formation du gouvernement de Naftali Bennett et Yair Lapid.
Le Comité central des élections avait déclaré, à l'aune des données obtenues par l'Agence Anadolu, que 71,3 % de ceux qui avaient le droit de vote, soit 4,8 millions d' Israéliens, avaient participé au scrutin.
Le comité a encore précisé que 4,1 millions de bulletins avaient été décomptés et 24.306 bulletins annulés.
Malgré cela, le "Times of Israel" a rapporté que le bloc de Netanyahu avait remporté 65 sièges, dont 31 pour le parti Likoud, 14 pour la coalition Sionisme religieux, 12 pour le mouvement Shas, et 8 pour le Judaïsme unifié de la Torah.
Netanyahu avait précédemment annoncé son intention de former un gouvernement de droite à partir de ces partis.
En revanche, le parti centriste “Yesh Atid” (Il y a un avenir) dirigé par le Premier ministre Lapid a remporté 24 sièges.
Le parti de centre-droite de l'ancien chef de l'armée Benny Gantz, membre de la coalition sortante, a obtenu 12 sièges.
Pour sa part l'ancien ministre des Finances, chef d'Yisrael Beytenu, Avigdor Liberman a récolté 5 sièges et le Parti travailliste centriste, dirigé par la ministre des Transports Merav Michaeli, est crédité de 4 sièges.
Quant aux députés arabes, ils ont conservé 10 sièges à la Knesset malgré leur division, au moment où le Rassemblement national démocratique, dirigé par Sami Abu Shehadeh, qui s'est présenté seul aux élections, n'a pas pu franchir le seuil électoral.
La Liste arabe unie dirigée par Mansour Abbas a remporté 5 sièges, l'Alliance du Front démocratique pour la paix et l'égalité dirigée par Ayman Odeh et la Liste arabe pour le changement dirigée par Ahmed Tibi ont obtenu 5 sièges.
Il est à noter que le Meretz, seul parti israélien de gauche à la Knesset, n'a pas pu franchir le seuil électoral.
Les données de la Commission électorale centrale montrent que le Meretz a reçu 3,20 % des votes valides, alors qu'il a besoin de 3,25 % des votes valides pour franchir le seuil.
En réaction à ces résultats, Issawi Freij, ministre de la Coopération régionale et leader du parti Meretz, a estimé dans une déclaration à Israeli Public Broadcasting Corporation (IPBC), "qu'Israël est devenu plus raciste et extrémiste".
"Ce qui m'inquiète le plus, c'est que 12 % de l'électorat juif ont voté dans un esprit de haine envers les Arabes. Nous ne sommes pas dans des bas sentiers dangereux, mais dans un gouffre", a poursuivi Freij.
Les élections israéliennes, qui ont eu lieu hier mardi, sont les cinquièmes en moins de 4 ans.