Dans la nuit du 25 au 26 février, la mosquée DITIB (association culturelle franco-turque) de Jargeau, dans le Loiret, a été entièrement détruite par un incendie.
Cet incident, qualifié de “destruction par moyen dangereux pour les personnes” par le parquet d’Orléans, fait l’objet d’une enquête.
Le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) a rappelé que cette mosquée avait déjà été la cible d’inscriptions racistes et de menaces en 2023.
L’organisation déplore le faible écho médiatique et politique de cet événement et appelle les autorités à mobiliser tous les moyens nécessaires pour élucider les circonstances de cet incendie.
La mosquée de Maurepas vandalisée à deux reprises
À Rennes, la mosquée du quartier Maurepas a été la cible de deux attaques en deux jours.
Le 25 février au matin, les fidèles ont découvert que le portail d’entrée avait été enchaîné pour les empêcher d’accéder au lieu de prière.
Le lendemain, un nouvel acte de vandalisme a été constaté : la porte d’entrée des femmes a été fracturée et les dons de la mosquée, destinés à couvrir ses charges, ont été dérobés.
Bouazza Talibi, président de l’association Espoir-Amal qui gère la mosquée, s’est dit choqué et inquiet.
Selon lui, il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’un acte islamophobe. “C’est un message pour nous dire qu’il faut partir d’ici, surtout que le Ramadan commence samedi. Ça fait peur”, a-t-il déclaré.
Ces attaques ravivent le traumatisme des agressions passées, notamment l’incendie volontaire qui avait touché la même mosquée de Maurepas en juin 2022.
Pour Mohamed Zaïdouni, président du conseil régional du culte musulman et vice-président de l’association Espoir-Amal, ces actes traduisent un sentiment d’abandon : “On demande des caméras et des alarmes depuis longtemps, mais rien n’a été fait”.
Face à cette recrudescence d’actes anti-musulmans, le CFCM appelle à une réaction ferme des autorités pour assurer la protection des lieux de culte et garantir la sécurité des fidèles.